LARYNX, pathologie
Les tumeurs
Les tumeurs bénignes
Le granulome de la corde vocale, localisé en arrière, est dû à une irritation locale (intubation, reflux gastro-œsophagien...).
Les kystes mucoïdes ou épidermiques sont de siège variable. Localisés à la corde vocale où ils sont souvent peu visibles, ils sont responsables de dysphonies dont la cause est parfois suspectée par stroboscopie, mais, souvent, seulement lors de la laryngoscopie en suspension. L'association à un sulcus glottidis (fente muqueuse) n'est pas rare.
Les papillomes du larynx comprennent le papillome corné de l'adulte, qui peut se cancériser, et la papillomatose de l'enfant d'origine virale ( papillomavirus), d'évolution désespérante. La papillomatose commence par une dysphonie ; la dyspnée apparaît secondairement. La laryngoscopie montre des lésions roses en grappe unique ou multiple de localisation variable, pouvant s'étendre à la trachée. L'évolution peut être spontanément favorable avec la puberté, mais la persistance des lésions à l'âge adulte n'est pas rare. Le traitement est fondé sur la vaporisation des lésions au laser ou la microchirurgie. L'injection d'un autolysat des lésions (Traissac) peut permettre un arrêt évolutif.
Les tumeurs malignes
Le cancer du larynx est, en général, un épithélioma ; il peut siéger à l'un des trois étages du larynx : l'étage glottique (cancer de la corde vocale) ; l'étage sus-glottique comprenant la face laryngée de l'épiglotte et les bandes ventriculaires ; l'étage sous-glottique.
Le cancer de la corde est diagnostiqué précocement, car d'emblée la dysphonie apparaît ; un enrouement durant plus de quatre semaines exige la laryngoscopie. Celle-ci montre, en général, au niveau du tiers antérieur de la corde vocale un bourgeon suspect rarement pédiculé, parfois ulcéré.
Au début, la motilité de la corde n'est pas altérée, à moins qu'il ne s'agisse d'une forme infiltrante qui prend toute la corde et altère plus rapidement la motilité. Lorsque les lésions sont détectées à ce stade, elles ne se compliquent pas d'adénopathie. C'est pourquoi la guérison, par une ablation des tissus envahis, combinée ou non avec une chimio ou une radiothérapie, peut être obtenue dans plus de 90 p. 100 des cas.
Ultérieurement, la corde s'immobilise, la laryngectomie est indiquée ; elle pourra être partielle ou totale, selon l'extension des lésions.
Le cancer sus-glottique est de diagnostic moins précoce, car la dysphonie est plus tardive ; il existe parfois une certaine dysphagie. Son pronostic est plus grave et le traitement au début nécessite la laryngectomie horizontale, parfois la cobaltothérapie ; à un stade plus avancé, la laryngectomie totale devient nécessaire. Contrairement au cancer de la corde vocale, l'adénopathie est fréquente et assombrit le pronostic.
Le cancer sous-glottique est plus rare, la corde s'immobilise rapidement. L'extension en avant, sous la commissure antérieure, est fréquente. L'adénopathie, qui survient moins souvent que dans le cancer sus-glottique, n'est cependant pas rare. Après le diagnostic par laryngoscopie, un examen radiologique est indispensable ; lui seul permet de préciser l'extension des lésions, donc la conduite à tenir.
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Écrit par
- Marcel AUBRY : professeur honoraire à la faculté de médecine de Paris
- Bernard MEYER : praticien hospitalier, professeur des Universités
Classification
Médias
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