LE CUIRASSÉ POTEMKINE (S. M. Eisenstein), en bref
Second film d'un jeune cinéaste de vingt-sept ans, S. M. Eisenstein (1898-1948) Le Cuirassé Potemkine a été classé à de nombreuses reprises « meilleur film du monde » par des jurys de cinéastes, historiens et critiques. En 1925, il vient surtout confirmer qu'un art nouveau est né, dans le droit fil de la révolution d'Octobre, qui ne doit rien à la subjectivité romanesque, à la sensibilité « bourgeoise » du cinéma antérieur. L'histoire revêt ici une dimension épique : le héros en est le peuple, les marins du Potemkine insurgés contre l'injustice, rejoints par la foule massacrée sur les escaliers d'Odessa par les troupes du tsar. Théoricien de l'art, Serge Mikhailovitch Eisenstein veut appliquer au montage et à la composition de ses images des règles scientifiques. Mais sa pérennité, Potemkine la doit d'abord à la beauté plastique de ses images, à son caractère lyrique et symphonique, comme à sa dimension spirituelle, voire mystique, qui débordent largement le message politique qui lui valut d'être interdit en France jusque en 1952.
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Écrit par
- Joël MAGNY
: critique et historien de cinéma, chargé de cours à l'université de Paris-VIII, directeur de collection aux
Cahiers du cinéma
Classification
Média