Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

LE SERMENT DES HORACES (J. L. David)

Après avoir obtenu le prix de Rome en 1775, David (1748-1825) séjourna dans la métropole italienne et voyagea dans la péninsule jusqu'en 1780. Cette période fut cruciale pour lui : c'est à Rome, alors un des principaux foyers artistiques européens et le berceau du néo-classicisme, que David découvrit en effet l'art antique et qu'il se dégagea définitivement de l'esthétique élégante, héritée de François Boucher, qu'il avait jusque-là pratiquée. Il se tourna au contraire vers les principes rigoureux de sujet, de composition et de coloris qui, à partir des années 1760, s'imposent chez les peintres désireux de revenir aux sources du « grand goût » classique, celui que pratiquait déjà son maître, Jospeh-Marie Vien. Ses peintures postérieures, Bélisaire (1781), La Douleur et les regrets d'Andromaque (1785), concrétisent pleinement ce changement d'orientation. Lorsque Louis XVI lui commanda une toile à sujet historique, il fit le choix de revenir à Rome pour peindre afin de se retremper dans l'inspiration antique, et il y passa près d'un an à partir de l'automne 1784. Le Serment des Horaces y fut exposé, gagnant à David une renommée européenne, avant de triompher à Paris au Salon de 1785.

— Barthélémy JOBERT

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : ancien élève de l'École normale supérieure, professeur à l'université de Paris-IV-Sorbonne

Classification