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LEÇONS DE TÉNÈBRES (F. Couperin)

François Couperin - crédits : The Print Collector/ Hulton Archive/ Getty Images

François Couperin

François Couperin, dit le Grand, appartient à une dynastie de quinze musiciens qui s'illustra à Paris durant plus de deux siècles. Brillant auteur de pièces pour clavecin, il réussit à allier l'esthétique française – goût de la danse, noblesse de l'écriture verticale, beauté du chant orné – avec les apports italiens – sens de la symétrie, piment du chromatisme, don des vocalises. Les offices de ténèbres – ainsi nommés parce que l'on éteignait un par un les cierges de l'autel – commentaient sur trois jours de la semaine sainte (mercredi, jeudi et vendredi) les poignantes Lamentations de Jérémie, appelées leçons. Les polyphonistes anciens (Johannes Ockeghem, Guillaume Dufay, Carlo Gesualdo...) comme les monodistes italiens (Giacomo Carissimi, Girolamo Frescobaldi...) et leurs continuateurs français (Marc Antoine Charpentier, Michel Richard Delalande...) ont composé sur ces textes de bouleversantes musiques. Avec des moyens très simples – deux sopranos, un orgue et une viole de gambe –, Couperin a sans doute offert la plus belle illustration musicale de ces Leçons. Seules les Trois Leçons de ténèbres pour le Mercredy Saint nous sont parvenues.

— Pierre BRETON

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