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LÉGER saint (616 env.-679/80)

Neveu de l'évêque de Poitiers Dido et élevé à la cour, Léger fut d'abord archidiacre de Poitiers, puis abbé de Saint-Maixent. Vers 663, la reine Bathilde le nomma évêque d'Autun. Il se montra bon évêque, mais en même temps partisan convaincu de l'autonomie du royaume de Bourgogne. Le maire du palais de Neustrie, Ébroïn, tenta d'imposer à la Bourgogne le roi Thierry III ; ils furent l'un et l'autre vaincus par le roi d'Austrasie, Childéric II. Ébroïn fut enfermé à l'abbaye de Luxeuil, Thierry dans celle de Saint-Denis. Bien que du côté des vainqueurs, Léger tomba en disgrâce et fut expédié, lui aussi, à Luxeuil. L'assassinat de Childéric II en 675 rendit la liberté à Ébroïn et à Léger. Le premier reprit sa politique d'expansion et vint mettre le siège devant Autun, où Léger était rentré. Pour éviter des souffrances à son peuple, Léger se rendit. On lui creva les yeux, on lui coupa les lèvres et la langue, et on l'interna chez les moniales de Fécamp. Puis, après un simulacre de jugement, on le décapita dans une forêt d'Artois. Bien que les motifs de sa mort aient été surtout politiques, Léger fut considéré comme un martyr lors de la réaction qui suivit l'assassinat d'Ébroïn en 683. Le culte de saint Léger fut très populaire.

— Jacques DUBOIS

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Écrit par

  • : moine bénédictin, directeur d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section)

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Autres références

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