LEÓN, Nicaragua
Fondée en 1524 sur les rives du lac Managua, dans l'ouest du Nicaragua, León fut détruite par une éruption volcanique et déplacée en 1610 sur le site de l'ancienne capitale et sanctuaire amérindien de Sutiava. Elle fut la capitale de la colonie espagnole, puis de la république du Nicaragua, en constante rivalité avec Granada. Ce sont les guerres civiles qui, dans le contexte de l'indépendance centraméricaine (1821), ont imposé Managua – fondée à mi-chemin entre les deux villes – comme capitale nationale en 1852. En 1978-1979, León fut le théâtre de lourds combats entre les guérilleros sandinistes et les forces armées, qui laissèrent une grande partie du centre-ville en ruines.
La ville est depuis longtemps le foyer libéral (politique et intellectuel) du pays. L'université de León (fondée en 1812) fut intégrée à l'université nationale du Nicaragua en 1952. Rubén Darío, l'un des plus grands poètes hispano-américains, vécut dans la ville et y fit ses études. Deuxième ville du Nicaragua, León se trouve au cœur d'une importante région agricole et commerciale, où l'on cultive du coton, de la canne à sucre et du riz et où l'on élève du bétail destiné à l'exportation. Ses usines transforment le coton, fabriquent des cigares, des chaussures, des selles et des harnais. León est reliée à Managua, la capitale nationale, et à diverses autres villes par l'autoroute du Pacifique et par une route goudronnée secondaire. Elle fut gravement touchée par le cyclone Mitch en octobre 1998. Sa zone urbaine compte 174 000 habitants (2005).
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Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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