LES ÉCRITS 1965-2012 (D. Buren) Fiche de lecture
L’ardeur polémique
Polémiste dans l’âme, Buren vilipende les artistes américains qui ont censuré la grande toile qu’il avait suspendue en 1971 au cœur du Solomon R. Guggenheim Museum de New York. Il s’en prend aux commissaires d’exposition qui se substituent trop souvent aux artistes, critique le marché et cet engouement qui fait de l’art un phénomène mondain. Il n’a pas peur de dire tout le mal qu’il pense de Jeff Koons ou de Sherrie Levine, comme il peut répondre dans le journalLe Monde à un reproche qui lui est souvent fait : « Il n’y a plus d’artistes officiels, les artistes ne représentent qu’eux-mêmes ». De la même manière, il peut affirmer son engagement d’homme politiquement engagé à gauche et soutenir le candidat socialiste à l’élection présidentielle, ou rendre un hommage aussi bien à Michael Asher qu’à Simon Hantaï.
AvecLesÉcrits, Daniel Buren s’inscrit dans une certaine tradition, celle où on trouve aussi bien les Carnets de Léonard de Vinci que le Journal de Delacroix. Qu’en est-il de la suite, serait-on tenté de se demander ? La réponse est de Daniel Buren : « Quant à l’avenir, je ne suis ni prophète ni philosophe. Je continuerai aussi longtemps que je le pourrai. »
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Écrit par
- Maïten BOUISSET : critique d'art
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