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LES FRAISES SAUVAGES (I. Bergman), en bref

D'une histoire simple – le vieux docteur Isaak Borg se rend en automobile de Stockholm à l'université de Lund pour fêter son jubilé –, Ingmar Bergman fait une plongée dans le passé et l'inconscient de son héros. Si Les Fraises sauvages confirme la « modernité » de Bergman, le film fait aussi découvrir à un large public l'œuvre d'un des plus grands créateurs du septième art. À trente-neuf ans, réaffirmant que chacun de ses films, pour lui, est le dernier, le cinéaste se penche sur la trajectoire d'un vieil homme comme s'il se remémorait sa propre vie. Des thèmes aussi délicats que l'approche de la mort, la crainte de la déchéance physique ou le constat d'un échec affectif donnent lieu à une série de rencontres accidentelles, de cauchemars aux formes expressionnistes, de plongées nostalgiques dans l'enfance et la jeunesse, comme ce jardin aux fraises sauvages où le Borg septuagénaire côtoie les figures de son passé... Maître du cinéma suédois et modèle du jeune Bergman, Victor Sjöström donne à Isaak Borg une chair, une présence affective qui fait d'un constat d'échec une œuvre d'un bonheur constant.

— Joël MAGNY

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Écrit par

  • : critique et historien de cinéma, chargé de cours à l'université de Paris-VIII, directeur de collection aux Cahiers du cinéma

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