Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

STEIN LES

Le membre le plus illustre de cette famille allemande et autrichienne de facteurs d'orgues et de pianos des xviiie et xixe siècles est Johann Andreas (1728-1792) qui naît à Hildesheim, apprend le métier de facteur d'orgues auprès de son père Johann Georg (1687-1754), puis travaille à Strasbourg chez J. A. Silbermann (1748-1749) et à Regensburg chez F. J. Späth (1749-1750). Établi à Augsbourg en 1751, Johann Andreas y construit en 1755-1757 avec son frère Johann Heinrich (1735-1767) son orgue le plus célèbre, celui de la Barfüsserkirche, dont il devient titulaire (il sera détruit en 1944). Il s'oriente ensuite de plus en plus vers la construction de pianos (sept cents environ sortiront de ses établissements en une trentaine d'années), établissant ainsi sa réputation, il invente vers 1773 le mécanisme dit allemand puis viennois (permettant une diversification de l'attaque des notes et une résonance prolongée par libération immédiate des cordes). Mozart, qui possède un de ses clavicordes depuis 1763, et qui le rencontre personnellement à Augsbourg en 1777, en sera enthousiasmé, et préférera ses pianoforte à tous les autres. À sa mort, sa fille Nanette (1769-1833), qui l'a souvent accompagné comme pianiste dans ses voyages, poursuit l'entreprise paternelle, qu'elle transfère à Vienne, avec son frère Matthäus Andreas (1776-1842), après avoir épousé le pianiste Streicher (1794). Interprète de Beethoven, elle lui apportera son soutien à une époque difficile de sa vie (1813-1818). Quant à Matthäus Andreas, il se sépare de sa sœur en 1802 et fonde sa propre manufacture de pianos, que poursuivra son fils Karl Andreas (1797-1863). Au même moment, Andreas Friedrich (1784-1809), frère de Nanette et de Matthäus Andreas, poursuit à Vienne une carrière de pianiste et de compositeur.

— Marc VIGNAL

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Autres références

  • PIANO

    • Écrit par et
    • 4 344 mots
    • 15 médias
    ...Gottfried Silbermann n'eurent guère de succès auprès des compositeurs et musiciens. Il fallut attendre 1770 pour qu'un disciple de Silbermann, Johann Andreas Stein, inventât la « mécanique autrichienne » au clavier souple et léger, manquant de force mais à la sonorité fine et chantante, laquelle enthousiasma...