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LES TONTONS FLINGUEURS, film de Georges Lautner

Les Tontons flingueurs est devenu un film culte au cours des années 1980 et 1990 à la suite de ses multiples diffusions à la télévision, à la grande surprise de son réalisateur, Georges Lautner : « Pourquoi aujourd'hui plusieurs générations peuvent-elles se réciter les dialogues de Michel [Audiard] ? Pourquoi le „gugusse de Montauban“ est-il devenu l'égal du Mexicain, „une épée“ ? À vrai dire, je n'en sais rien. J'en suis le premier surpris. Les dialogues sont surprenants, bon, mais ce n'est pas Le Cid, ni Cyrano »... (G. Lautner).

Lautner, né en 1926 à Nice, fils de la comédienne Renée Saint-Cyr, a débuté en 1959 avec des films plutôt traditionnels, des comédies classiques comme La Môme aux boutons ou des films sérieux comme Marche ou crève (1960) et Arrêtez les tambours (1960). C'est Le Monocle noir, avec Paul Meurisse, qui marque un tournant dans son registre en 1961. Lautner va se spécialiser dans le policier français parodique, à l'humour pince-sans-rire. Il prolonge cet essai avec L'Œil du monocle (1962). Mais Les Tontons flingueurs consacre sa rencontre avec Albert Simonin et Michel Audiard. Ce dernier poussera la parodie policière jusqu'à l'absurde avec ses propres films réalisés à partir de 1968, depuis Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages jusqu'à Comment réussir dans la vie quand on est con et pleurnichard (1974).

Lino Ventura, Bernard Blier et Francis Blanche retrouvent Lautner dans un nouveau film culte écrit par Albert Simonin et Michel Audiard : Les Barbouzes en 1964.

Promesses faites à un mourant

Fernand, un ancien gangster retiré des affaires du milieu, dirige une entreprise de travaux publics à Montauban. Il promet à l'un de ses amis agonisant, le Mexicain, qu'il veillera sur sa fille Patricia après sa mort. Les affaires du défunt concernent un tripot, une distillerie clandestine et une maison close, que voudraient s'approprier les cadres de la bande, emmenés par les frères Volfoni, Raoul et Jean. Avec l'aide de maître Folace, notaire et grand argentier de la bande, du garde du corps Pascal et du fidèle majordome Jean, un ancien perceur de coffres-forts, Fernand va affronter les frères Volfoni et un tueur allemand, et mettre bon ordre à tout cela en employant des méthodes plutôt expéditives. Raoul et Jean viennent s'expliquer avec Fernand pendant que la protégée de celui-ci organise une surprise-partie dans la villa. Ils se retrouvent dans la cuisine et beurrent des sandwichs en testant un alcool d'homme jadis fabriqué par le Mexicain dans sa distillerie clandestine. Les truands règlent leurs comptes pendant le mariage de Patricia avec Antoine Delafoy, un jeune bourgeois très snob.

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-III-Sorbonne nouvelle

Classification

Autres références

  • BLIER BERNARD (1916-1989)

    • Écrit par
    • 725 mots

    « Il n'y a pas de différence entre le théâtre et le cinéma, affirmait Bernard Blier, il y a deux façons de jouer la comédie : la bonne et la mauvaise. » Rectitude et bon sens. On croit entendre Louis Jouvet dont l'acteur suivit les cours au Conservatoire, ce qui lui permit de camper...

  • LAUTNER GEORGES (1926-2013)

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    Né à Nice en 1926, élevé dans le sérail (il est le fils de l'actrice Renée Saint-Cyr), habitué des studios de la Victorine et de la Côte d'Azur où il a tourné treize longs-métrages sur la quarantaine réalisés jusqu'au milieu des années 1990, Georges Lautner est parmi les réalisateurs dont...