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LIBAN

Nom officiel

République libanaise (LB)

    Chef de l'État

    Najib Mikati (par intérim depuis le 31 octobre 2022)

      Chef du gouvernement

      Najib Mikati (depuis le 10 septembre 2021)

        Capitale

        Beyrouth

          Langue officielle

          Arabe 2

          • Selon l'article 11 de la Constitution, une loi devra déterminer les cas où il sera fait usage de la langue française. Cette loi n'a toujours pas vu le jour
          Unité monétaire

          Livre libanaise (LBP)

            Population (estim.) 7 447 000 (2024)
              Superficie 10 452 km²

                Article modifié le

                Le Liban a toujours occupé à l'intérieur du Proche et du Moyen-Orient une place originale, en raison de sa diversité humaine et de ses liens privilégiés avec l'Occident. Aussi a-t-il longtemps joué un rôle important, sans rapport avec son poids démographique (environ 5,5 millions d'habitants au début des années 2020) et ses dimensions restreintes (10 400 km2, soit approximativement la superficie d'un grand département français).

                Liban : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

                Liban : carte physique

                Liban : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

                Liban : drapeau

                Au cours des siècles, le Liban a été une « montagne refuge », ce qui explique la mosaïque confessionnelle actuelle et le pluralisme culturel. Ce pays, qui fut longtemps la seule démocratie parlementaire de l'Orient arabe, a connu jusqu'en 1975 une incontestable prospérité, bien qu'inégalement répartie. Grâce au dynamisme de ses entrepreneurs et au développement d'une économie de services, le Liban était devenu le principal relais entre les pays du monde capitaliste et le reste du Proche et du Moyen-Orient.

                Les clichés habituels, d'ailleurs un peu excessifs, qui vantaient « le miracle libanais » ou « la Suisse du Proche-Orient » ne sont plus de mise, car, depuis 1975, le Liban traverse une crise très profonde qui remet en question son identité même.

                La géographie du Liban, entre guerres et mondialisation.

                Bien avant la création du Liban et la fixation de ses frontières en 1920, nombre d’écrivains occidentaux, tels Constantin-François Volney, Lamartine ou Ernest Renan, ont célébré avec fascination la diversité des paysages et des populations de cette région du monde. Les contrastes et les oppositions qui font la personnalité de ce petit pays s’enracinent dans une longue histoire et une géographie physique singulière. Mais son organisation actuelle résulte de profondes transformations, liées à la géopolitique régionale du xxe siècle et du début du xxie, notamment aux intenses mouvements de population et aux guerres destructrices. En outre, l’insertion singulière du Liban dans la mondialisation favorise, à travers les remises de capitaux de ses émigrés et les investissements étrangers, la concentration urbaine sur le littoral et autour de Beyrouth, au détriment du reste du pays.

                Les contrastes du cadre physique

                La montagne est essentielle pour comprendre les spécificités du Liban. D'ailleurs, le mot Liban, avant d'être appliqué à un État, désigne d'abord une chaîne de montagnes. La disposition générale du relief libanais est très simple : quatre unités topographiques disposées parallèlement à la côte se succèdent d'ouest en est. La bande littorale, étroite et discontinue se compose en fait d’un chapelet de petites plaines séparées les unes des autres par des caps et des promontoires rocheux. Étirée sur environ 250 kilomètres, elle s'élargit à ses deux extrémités : au nord avec la plaine du Akkar, au sud à partir de Saïda et jusqu'au-delà de Tyr.

                Dominant le littoral, le mont Liban est une puissante muraille calcaire, dont le point culminant atteint 3 083 m au Qornet es Saouda, près de Bcharré dans la partie septentrionale de la chaîne. Les sommets sont constitués de hauts plateaux karstifiés. La proximité de la mer a entraîné une profonde dissection de cette masse montagneuse, car les rivières orientées est-ouest ont creusé des gorges profondes, enfoncées parfois de plus de 1 000 m, comme la Qadischa ou le Nahr Ibrahim. Ce cloisonnement du relief, où les vallées isolaient des unités faciles à défendre, a contribué à faire du mont Liban une « montagne refuge », véritable citadelle retombant de façon vertigineuse à l'est sur la plaine intérieure de la Bekaa.

                Cette dépression d'une platitude parfaite atteint 1 100 m près de Baalbek, mais seulement dans sa partie méridionale. Elle est parcourue par deux fleuves : l' Oronte (ou Nahr el-Assi) qui coule au nord vers la Syrie[...]

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                Écrit par

                • : professeur des Universités en science politique
                • : chercheur à la Fondation nationale des sciences politiques, docteur en science politique
                • : chargé de recherches au C.N.R.S.
                • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

                Classification

                Médias

                Liban : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

                Liban : carte physique

                Liban : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

                Liban : drapeau

                Liban : répartition territoriale des principales communautés - crédits : Encyclopædia Universalis France

                Liban : répartition territoriale des principales communautés

                Autres références

                • LIBAN, chronologie contemporaine

                  • Écrit par Universalis
                • AKKAR PLAINE DU

                  • Écrit par
                  • 114 mots

                  Vaste plaine située en bordure de la Méditerranée entre le Liban et le djebel Alaouite, le Akkar s'adosse à l'est aux plateaux basaltiques du seuil de Homs. Le Naḥr al-Kābir le traverse en le partageant entre la Syrie (au nord) et le Liban (au sud). Bien que la plus grande partie de...

                • ANTI-LIBAN

                  • Écrit par
                  • 316 mots

                  Djābāl al-Charqui (Montagne orientale), l'Anti-Liban, chaîne de montagnes du Moyen-Orient, parallèle à la chaîne du Liban dont elle est séparée par l'étroite plaine de la Bekaa, culmine au Talaat Mūsā (2 629 m) en Syrie. Cette vaste voûte anticlinale, très lourde, affectée...

                • ARABIE SAOUDITE

                  • Écrit par , et
                  • 25 169 mots
                  • 10 médias
                  ...des groupes rebelles qu’elle soutenait. Et, à partir de l’intervention russe de septembre 2015, il se met en retrait de ce dossier. Par proximité, les jeux saoudiens d’influence au Liban redoublent de vigueur. Au début de novembre 2017, l’Arabie Saoudite « convoque » à Riyad le Premier ministre libanais...
                • ARAFAT YASSER (1929-2004)

                  • Écrit par
                  • 1 397 mots
                  • 1 média
                  ...parvient pas à éviter pour autant les affrontements sanglants entre l'O.L.P. et l'armée jordanienne au cours du « septembre noir » de 1970, pas plus que les combats du Liban qui l'opposent successivement aux milices conservatrices chrétiennes puis aux forces pro-syriennes. L'expulsion des fedayin palestiniens...
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