LIECHTENSTEIN
Nom officiel | Principauté de Liechtenstein (LI) |
Chef de l'État | Le prince Hans Adam II (depuis le 13 novembre 1989) 1
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Chef du gouvernement | Daniel Risch (depuis le 25 mars 2021) |
Capitale | Vaduz |
Langue officielle | Allemand |
Unité monétaire | Franc suisse (CHF) |
Population (estim.) |
39 900 (2024) |
Superficie |
160 km²
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Une principauté populaire
Les premiers princes de Liechtenstein furent des souverains absolus ; résidant à Vienne, ils étaient représentés à Vaduz par un commissaire, qui n'avait pas toujours la main tendre, ne laissant aux deux « avoyers » élus par l'Oberland et l'Unterland qu'un rôle consultatif très limité. Une charte ne fut octroyée qu'en 1818.
En 1858 monte sur le trône un souverain libéral et avisé, Johann II, qui fit de son pays un État moderne. Une Constitution promulguée en 1862 garantit les droits fondamentaux de l'individu et pose le principe de la séparation des pouvoirs. Le pouvoir exécutif est entre les mains du souverain, représenté dans le pays par un administrateur assisté de deux conseillers nommés par le prince pour six ans. Ce dernier réside dans la capitale depuis 1938 ; il partage l'exercice du pouvoir législatif avec une diète de quinze membres, dont trois sont nommés par lui. Ce système dure jusqu'en 1921, où, après une brève révolution sans effusion de sang, dont le but est la « liechtensteinisation » des institutions politiques, administratives et judiciaires et non un changement de régime, le prince promulgue la Constitution du 5 octobre 1921, toujours en vigueur pour l'essentiel.
Le texte stipule que, si le prince est le chef de l'État, il règne, mais ne gouverne pas. Le pouvoir effectif appartient à un gouvernement élu, pour quatre ans, par la Diète et composé d'un chef de gouvernement, assisté d'un vice-chef (traditionnellement de l'opposition) et de trois conseillers du gouvernement. Le pouvoir législatif appartient à une diète de vingt-cinq membres, élus pour quatre ans au suffrage universel, direct et secret. Le peuple a le droit d'initiative législative par voie de référendum. Pour le Liechtensteinois, le système de gouvernement idéal se concrétise dans le mot Volksfürstentum (« principauté populaire »). Les femmes n'ont obtenu le droit de vote qu'en 1984.
Depuis son accession au trône en 1989, le prince Hans Adam II entretient des relations souvent tendues avec le Parlement (Landtag). Il a proposé plusieurs réformes constitutionnelles visant à renforcer ses pouvoirs, et a régulièrement menacé de demander le rattachement du pays à l’Autriche si ses désirs n’étaient pas satisfaits. Lors du référendum constitutionnel de 2003, il a obtenu des pouvoirs élargis, notamment le droit d’opposer son veto au Parlement ainsi que celui d’instaurer l’état d’urgence et de renvoyer le gouvernement (même si celui-ci conserve la majorité au Landtag). Le référendum a également accordé aux citoyens le droit de demander un vote de confiance pouvant conduire à la destitution du prince.
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Écrit par
- Pierre RATON : docteur en droit (Paris), ancien juriste principal de l'Office des Nations unies à Genève
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
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Autres références
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VADUZ
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 198 mots
- 2 médias
Capitale du Liechtenstein, située dans la vallée du Rhin, Vaduz compte 5 070 habitants (estim. 2006). Siège de l'une des deux seigneuries qui, avec Schellenberg, furent réunies pour former la principauté du Liechtenstein en 1719, Vaduz est un site touristique florissant où réside le prince régnant,...