LIGUSTRALES
L'ordre des Ligustrales (synonyme : Oléales) ne comprend qu'une seule famille, celle des Oléacées. Ce sont des plantes dicotylédones caractérisées par leurs fleurs à corolle tubuleuse et leurs fruits ou leurs graines renfermant des tissus oléagineux. Beaucoup de Ligustrales sont fréquemment cultivées pour leurs qualités ornementales (lilas, jasmins, forsythia, frênes, troènes). L'olivier, lié à la culture méditerranéenne, présente seul un intérêt économique : ses fruits, consommés confits dans la saumure, produisent une huile non siccative contenant 72 p. 100 d'oléine ; son bois très dur, à grain très fin, comme celui du frêne, sert à la fabrication de menus objets.
Type étudié : le lilas
Le lilas (Syringa vulgaris) est généralement un arbuste ou un petit arbre, quoiqu'il atteigne parfois 10 mètres de haut, qui croît spontanément dans les montagnes du sud-est de l'Europe. Les Arabes l'introduisirent en Espagne vers 900, mais ce n'est que depuis le milieu du xvie siècle qu'il fut cultivé dans les parcs d'Europe centrale et occidentale. Ses jeunes rameaux, un peu prismatiques-quadrangulaires, portent des feuilles caduques, opposées, au limbe simple, ovale et entier.
Les inflorescences pyramidales (thyrses) atteignent 20 centimètres de long ; ce sont des grappes composées de cymules de nombreuses fleurs odorantes blanches ou lilas, hermaphrodites ou femelles (polygamie). Chaque fleur, portée par un court pédicelle, comporte un calice en forme de cloche et une corolle formée d'un tube étroit qui se divise au sommet en quatre lobes dans les fleurs simples (rarement trois ou cinq), étalés presque perpendiculairement au tube et à préfloraison valvaire. Sur la corolle s'insèrent par un filet court deux étamines, chacune comportant une seule anthère qui s'ouvre par deux fentes latérales. L'ovaire supère se prolonge par un style court et un stigmate bilobé. Une cloison médiane le sépare en deux loges, dont chacune contient deux ovules anatropes pendants.
L'ovaire sécrète du nectar, ce qui attire divers insectes et facilite la pollinisation croisée ou l'autopollinisation.
Le fruit est une capsule loculicide dont les deux loges contiennent chacune deux graines ailées à albumen charnu et à embryon droit.
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Écrit par
- André LAWALRÉE : docteur ès sciences, chef de département au Jardin botanique national de Belgique
Classification
Médias