LIGUSTRALES
Caractères généraux des Oléacées
Les Oléacées sont des plantes ligneuses : sous-arbustes, arbustes, arbres ou lianes (par exemple, Myxopyrum). Les feuilles, dépourvues de stipules, sont le plus souvent opposées, simples, trifoliolées ou pennées. Fréquemment, elles présentent des cellules sclérifiées spéciales dans le mésophylle et portent des poils en écusson, à pédicelle unicellulaire, formant un revêtement grisâtre chez l'olivier.
Beaucoup d'Oléacées ont des poils nectarifères, visités par les fourmis ou les guêpes, situés à la face inférieure des feuilles et logés comme chez Osmanthus ilicifolius dans des fossettes de l'épiderme (C. R. Metcalfe, 1938).
Les inflorescences sont racémeuses ou cymeuses, composées de fleurs aux couleurs souvent vives ; ces fleurs à symétrie rayonnante sont bisexuées, rarement unisexuées. À l'exception de quelques espèces à fleurs nues comme le frêne commun, elles comportent presque toujours un calice 4-(15-)mère, le plus souvent petit et campanulé et une corolle formée de quatre à douze pétales soudés, rarement libres, à préfloraison valvaire ou imbriquée ; lorsqu'il y a tétramérie, les quatre sépales sont en position orthogonale, et les quatre pétales en position diagonale. Les étamines, généralement latérales et au nombre de deux, rarement au nombre de un, trois ou six, comportent un filet court inséré à la base de l'ovaire (Fraxinus) ou sur le tube de la corolle et une grosse anthère qui, le plus souvent, s'ouvre par des fentes latérales et présente un connectif prolongé. Chez les Noronhia de Madagascar, il existe une « coronule », sorte de disque extérieur aux étamines et inséré à la base de la corolle. Le gynécée est formé de deux carpelles généralement médians ; l'ovaire, supère ou semi-infère, syncarpe, comporte deux loges renfermant chacune un, deux ou plus de quatre ovules, anatropes ou campylotropes, dressés ou pendants, insérés sur la cloison médiane de l'ovaire ; les ovules ténuinucellés ne comportent qu'un seul tégument qui persiste autour du sac embryonnaire (tapis) ; le style est terminal, simple, souvent court, et couronné d'un stigmate généralement bilobé. Le fruit est une capsule loculicide (lilas), une noix ailée (frêne), une baie (Ligustrum) ou une drupe (Olea). La pollinisation s'effectue par les insectes, parfois par les oiseaux (Jasminum sp.) ; elle est anémophile chez le frêne commun (Fraxinus excelsior) ; elle est obligatoirement croisée chez les espèces hétérostyles de certains Jasminum et Forsythia.
Les graines, parfois ailées, possèdent ou non un albumen plus ou moins oléagineux, cellulaire dès le début, et un embryon droit. Leur dissémination se fait par le vent ou par les animaux, notamment par les oiseaux. Beaucoup d'espèces renferment des hétérosides ; le mannitol existe chez toutes les espèces où il a été recherché.
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Écrit par
- André LAWALRÉE : docteur ès sciences, chef de département au Jardin botanique national de Belgique
Classification
Médias