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LITTLE RICHARD (1932-2020)

L’Américain Little Richard fut un chanteur et pianiste haut en couleur, dont les chansons à succès du milieu des années 1950 furent déterminantes dans l'évolution du rock and roll.

Richard Wayne Penniman est né le 5 décembre 1932, à Macon (Georgie). Issu d'une famille de douze enfants, il apprend la musique de gospel dans les églises pentecôtistes du Sud profond. Adolescent, il quitte la maison familiale pour interpréter du rhythm and blues dans des medicine-shows et des boîtes de nuit, où il prend le nom de « Little Richard » et se fait remarquer par ses pitreries et son énergie sur scène. Rien dans ses premiers enregistrements réalisés au début des années 1950 dans le style apaisant du jump-blues de Roy Brown ne laisse encore imaginer quel chanteur d'exception il va être. Il perce en septembre 1955 lors d'une séance d'enregistrement au J & M Studio de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, où, soutenu par un solide groupe de rhythm and blues, il hurle « Tutti Frutti », avec son inoubliable exhortation, « A wop bop a loo bop, a lop bam boom ! ». Au cours des dix-huit mois suivants, il sort chez Specialty Records une série de chansons qui se vendent bien, tant aux auditoires noirs que blancs : « Rip it up », « Long Tall Sally », « Ready Teddy », « Good Golly », « Miss Molly » et « Send me Some Lovin », notamment. Doté d'une voix phénoménale capable de produire des fredonnements, des gémissements et des cris sans précédent dans la musique pop, Little Richard chante des tubes qui allient des paroles enfantines amusantes à un côté sexuellement suggestif. Avec les enregistrements d'Elvis Presley pour la marque Sun au milieu des années 1950, ceux de Little Richard de la même époque constituent des modèles de chant et de musicalité qui inspirent les musiciens de rock depuis lors.

Le succès ne cessant de croître, Little Richard se produit dans certains des premiers films de rock and roll : Don't Knock the Rock et The Girl Can't Help it (La Blonde et moi ; tous deux en 1956) et Mr. Rock and Roll (1957). Dans ce dernier, il chante, à pleins poumons, du piano avec une sombre intensité qui, en ces années ternes, surprend par son excès, impression amplifiée par l'énorme coiffure en banane du chanteur, son eye-liner et son fond de teint. Toutefois, au sommet de la gloire, il finit par voir dans le rock and roll la musique du diable ; renonçant à la musique, il s'inscrit comme étudiant en théologie à l'Oakwood College et devient prêcheur évangéliste itinérant. Lorsque les Beatles envahissent la scène musicale en 1964, ils reprennent plusieurs de ses chansons classiques et reconnaissent ouvertement leur dette envers leur grand prédécesseur. Cette attention renouvelée incite Little Richard à un retour à la scène et au studio d'enregistrement pour un nouveau coup médiatique. Cependant, malgré une nouvelle chanson, « Bama Lama Bama Loo » (1964), d'une vitalité digne des meilleures années, le succès auprès des jeunes reste modéré. Un gros contrat d'enregistrement au début des années 1970 aboutit à trois albums chez Reprise Records – The RillThing, King of Rock 'n' Roll et Second Coming – dans lesquels Little Richard, toujours en voix, ne semble pas dans son élément dans les styles hard rock de l'époque.

À la fin des années 1990, Little Richard continue à donner des concerts et à se produire dans des festivals – interprétant des chansons qui sont devenues des classiques. Il est souvent invité à des talk-shows et dans des émissions télévisées pour enfants, mais son personnage extravagant, si inquiétant pour les parents des années 1950, est devenu amusant et inoffensif. Après avoir mené une carrière marquée par d'incroyables changements d'orientation, Little Richard survit non seulement comme « l'architecte du rock and roll » selon[...]

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Autres références

  • BROWN JAMES (1928 ou 1933-2006)

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    ...The Flames (qui prendra en 1956 le nom de James Brown And The Famous Flames), qui attire l'attention du chanteur de rhythm and blues et de rock and roll Little Richard, dont le manager, Clint Brantley, aide à promouvoir le groupe. Intrigué par son disque de démonstration, Ralph Bass, directeur artistique...
  • PRODUCTEUR DE MUSIQUE

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    • 3 médias
    ...Frutti » (1956) de Little Richard. Suivant les traces d’Imperial à La Nouvelle-Orléans, Art Rupe signe Lloyd Price avant de racheter le contrat de Little Richard, avec qui il va remporter un succès extraordinaire, grâce aux enregistrements effectués au studio J&M de Cosimo Matassa. À base de puissants...