LONDRES
Londres, ville globale
Quelle définition, quelle réalité ?
À l'image de la plupart des grandes concentrations urbaines européennes, voire mondiales, les contours de la région métropolitaine londonienne semblent de plus en plus flous. Que l’on s’appuie sur les découpages administratifs, les évolutions de sa population ou de son économie, que l’on mesure les relations entre Londres et les autres territoires du Royaume-Uni ou l’étendue de l’agglomération, les limites spatiales de la capitale varient selon les critères retenus pour les définir..
Par exemple, le temps de transport maximal (environ 1,5 h) consenti par les « navetteurs » (ou commuters) de l'ensemble du South East pour se rendre quotidiennement à Londres fixe le cadre de la London Metropolitan Area. Elle s'étend sur 16 000 kilomètres carrés et comptait, en 2020, plus de 14 millions d'habitants, soit pratiquement un Britannique sur cinq. Au regard de la continuité du bâti, ce que l'Office national des statistiques (ONS) désigne comme l'aire urbaine du Grand Londres occupe 1 700 kilomètres carrés et concentre 10 millions d'habitants. Mais, dans les deux cas, les périmètres spécifiés sont sensiblement plus étendus que celui du Greater London (le Grand Londres), qui fait généralement référence dès lors qu'on parle de Londres sans plus de détails. En l'occurrence, celui-ci s'étire sur près de 50 kilomètres d'est en ouest (de Havering à Hillingdon) et sur plus de 35 kilomètres du nord (Enfield) au sud (Croydon ou Sutton) : sur ces 1 572 kilomètres carrés résident 9 millions d’habitants (estimation 2019).
Les limites actuelles du Grand Londres correspondent à celles qui ont été fixées en 1963 par l'adoption du Greater London Act qui prévoyait la mise en place du Greater London Council (GLC), devenu réalité en 1965. Succédant au Conseil du comté de Londres, lui-même établi en 1888, cette nouvelle autorité administrative était amenée à officier en tant que gouvernement métropolitain élu et à se superposer aux 32 boroughs, ou municipalités, auxquels s'ajoute la City of London, compris dans le périmètre du Grand Londres. En 2000, une nouvelle entité administrative, la Métropole de Londres, Greater London Authority (GLA), a été créée, reprenant le périmètre institutionnel du GLC.
Le Grand Londres est la zone la plus urbanisée du Royaume-Uni et la ville la plus peuplée de l'Union européenne. Environ un dixième des habitants du pays y sont concentrés, ce qui lui confère une importance nationale comparable à celle des agglomérations urbaines de Paris, Mexico ou encore Tōkyō. La densité de population globale de Londres est considérablement plus élevée que celle des autres zones urbaines du pays, avec des différences notables selon les quartiers.
Les dix-neuf arrondissements de l'Outer London (couronne extérieure du Grand Londres) ont une densité moyenne qui ne représente que deux cinquièmes de celle des quatorze arrondissements de l'Inner London (partie centrale et péricentrale de Londres), sur un territoire bien plus étendu. Le paysage urbain de la capitale est encore majoritairement constitué de petites constructions qui contrastent avec l’habitat collectif que l’on peut rencontrer dans de nombreuses villes d’Europe continentale. Jusqu’aux années 2000, seule une résidence sur trois était un immeuble d'appartements et plus de 50 % des habitations de Londres étaient des maisons individuelles, souvent mitoyennes, avec leur propre parcelle de terrain, en général bâties lors des phases d’urbanisation du xixe siècle et de la première moitié du xxe siècle.
Doté de recettes fiscales propres, le GLC avait hérité de compétences fortes dans les domaines de l'éducation (pour les parties centrales de l'agglomération), des parcs et jardins, de la gestion des déchets,[...]
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Écrit par
- Martine DROZDZ : chargée de recherche au CNRS, Laboratoire techniques, territoires, sociétés (LATTS)
- Roland MARX : professeur à l'université de Paris-III-Sorbonne nouvelle
- Frédéric RICHARD : maître de conférences en géographie, université de Limoges, Géolab
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