LOT, rivière
Dernier grand affluent de la Garonne, sur sa rive droite, le Lot se compare naturellement à son voisin, le Tarn : même origine, le mont Lozère (ici le versant nord) ; même direction est-ouest ; longueur, bassin et alimentation de même ordre : 481 kilomètres, 11 400 kilomètres carrés, 15 litres par seconde et par kilomètre carré, ou 473 millimètres, au total, 170 mètres cubes par seconde ; fortes pentes et lits encaissés (viaduc de Garabit sur la Truyère) avec des crues également redoutables ; enfin, même partage entre l'amont dans le cristallin et l'aval sédimentaire. Mais, cette fois, les causses du Quercy se situent à l'aval et n'ont pas le même pouvoir de rétention que ceux du Tarn. Le réseau du Lot supérieur dessine avec la Truyère au nord, sur la rive droite, une pince qui enserre l'Aubrac. Alors que le Lot, à la sortie du mont Lozère, traverse rapidement vers Mende la partie septentrionale des Grands Causses et contourne l'Aubrac par le sud, la Truyère, issue du Gévaudan et de la Margeride, décrit un arc et se faufile entre les môles éruptifs de l'Aubrac et du Cantal. Il en résulte une rivière d'abord abritée et mal alimentée, ensuite généreusement pourvue par les pluies qui frappent ces reliefs. À l'inverse du cas général, le débit spécifique croît ici, vers l'aval, de 14 à 17 litres par seconde et par kilomètre carré (16 à Sarrans, 2 462 km2). Après le confluent, et Cajarc (7 033 km2), avec un débit de 122 mètres cubes par seconde, le chevelu disparaît dans les causses du Quercy jurassique, où les méandres s'encaissent, et revient dans les sables et les marnes tertiaires.
Le régime du Lot évolue comme celui du Tarn, du type nivo-pluvial (maximums en mars et en décembre) au pluvial océanique, avec un sommet en janvier. L'irrégularité de cette rivière, où le karst ne retient pas l'eau, est notoire et supérieure à celle du Tarn. À la station de Cajarc, les débits journaliers extrêmes ont un rapport de 1 à 3 000 environ. En août 1949, on a relevé 1 mètre cube par seconde, et 2 900 mètres cubes par seconde en décembre 1944. La crue de mars 1783 a donné 3 400 mètres cubes par seconde à Entraygues (5 500 km2), au confluent de la Truyère, et 4 000 à Cahors (9 170 km2). Le maintien d'une pente forte dans le haut bassin, sur le Lot et surtout la Truyère, lui vaut une puissance installée et une productibilité électrique annuelle presque doubles de celles du Tarn.
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Écrit par
- Jean de BEAUREGARD : professeur à l'université de Montréal
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