LEYGUE LOUIS (1905-1992)
Né à Bourg-en-Bresse, le 25 août 1905, Louis Leygue, sculpteur discret, fut marqué au cours de ses études par le cubisme. Lors de son séjour à Rome, il reçut commande d'une copie d'une œuvre de Bernin, la Statue équestre de Louis XIV. Ce travail le mit en contact avec la statuaire baroque, qu'il tenta d'associer au cubisme en alliant matériaux modernes et polychromie.
Membre de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, il fut arrêté par la Gestapo en 1941, et déporté. Mais il survécut à cette terrible épreuve et commença réellement sa carrière à la Libération. Nommé professeur à l'École nationale supérieure des arts décoratifs en 1945, puis à l'École des beaux-arts de Paris jusqu'en 1975, il entama dès 1947 une longue série de sculptures monumentales inaugurées par le Gisant du monument aux Déportés de Nantua. Élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1969, puis président (il y prononça le discours de réception de Nicolas Schöffer), Louis Leygue, outre la sculpture et le dessin, exerçait depuis 1971 une activité de graveur. Toujours d'inspiration figurative, son œuvre était marquée par une construction rigoureuse et une réflexion sur les pleins et les vides qui, depuis Lipchitz et Zadkine, sont une des caractéristiques de la sculpture du xxe siècle. Une importante partie de ses œuvres fut donnée à la ville de Vendôme (Loir-et-Cher) en 1986.
Bibliographie
Louis Leygue, catalogue de l'exposition rétrospective, musée Rodin, Paris, 1974
Louis Leygue, catalogue de l'exposition, musée de Vendôme, cloître de la Trinité, 1992.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Harry BELLET : historien d'art
Classification