NAPOLÉON III LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE (1808-1873) empereur des Français (1852-1870)
Après la chute… (1870-1873)
À l’été 1870, alors que son état de santé devrait l’en dissuader, Napoléon III prend donc la tête de son armée. Rapidement, il constate que l’état d’impréparation des troupes est encore plus catastrophique qu’il ne l’avait imaginé. Après un premier et unique succès le 2 août 1870 à Sarrebruck, l’armée française enchaîne les défaites face aux Prussiens. Sa reddition, le 2 septembre, à Sedan, évite certes un carnage, mais précipite la chute de l’Empire (proclamation de la IIIe République le 4 septembre 1870).
Après six mois de détention au château de Wilhelmshöhe ‒ qui avait été la résidence de Jérôme Bonaparte à l’époque où il était roi de Westphalie (1807-1813) ‒, Louis-Napoléon est autorisé par les Prussiens à rejoindre son épouse et son fils, installés à Chislehurst, aux environs de Londres. C’est là qu’il finit ses jours, le 9 janvier 1873, des suites d’une opération destinée à le débarrasser de son calcul en prévision d’un coup d’État qu’il projette alors pour reprendre le pouvoir en France…
La mémoire de Napoléon III a longtemps été négligée voire méprisée sous la IIIe République. Le premier président et dernier souverain de France n’est plus alors que Napoléon le Petit, selon le titre du pamphlet de Victor Hugo paru en 1852, ou le « traître de Sedan ». Cependant, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale surtout, nombre d’historiens proposent une approche plus scientifique et dépassionnée du personnage et rendent justice à son œuvre ‒ sans pour autant nier ses failles ou ses erreurs. La réévaluation de Napoléon III et de son règne gagne aussi le grand public et la classe politique, comme en témoignent les célébrations officielles du 150e anniversaire du congrès de Paris en 2006 et du bicentenaire de Louis-Napoléon Bonaparte en 2008. Cette reconnaissance demeure cependant fragile, comme l’illustrent les polémiques suscitées par l’éventualité du retour en France de la dépouille du troisième Napoléon, actuellement inhumée sur le sol britannique, à l’abbaye de Farnborough.
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Écrit par
- Stella ROLLET : docteure en histoire, chercheuse associée au Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines de l'UVSQ/université Paris-Saclay
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