HOFFMANN LUC (1923-2016)
Un mécène visionnaire
Luc Hoffmann se préoccupe aussi de la préservation de la nature dans d’autres parties du monde. Dès 1960, il aide le biologiste espagnol José Antonio Valverde à acheter des marais à l’embouchure du Guadalquivir (au sud de l’Espagne), prélude à la création du parc national de Doñana. Convaincu que la négociation vaut mieux que l’affrontement, il devient cofondateur en 1961 du WWF et persuade l’UICN de la nécessité de protéger les zones humides, ce qui se traduit par la signature de la convention de Ramsar en 1971. Toute sa vie, le scientifique engagé sera également mécène (création de la MAVA Fondation pour la Nature en 1994). Il contribua notamment à quelques réussites exemplaires, telles que la protection d’espaces emblématiques comme le parc national du banc d’Arguin en Mauritanie, ceux d’Hortobágy en Hongrie et de Prespa aux frontières grecque, albanaise et macédonienne, mais aussi à la réintroduction du cheval de Przewalski en Mongolie ou à la sauvegarde du flamant rose en Méditerranée.
Figure emblématique et respectée de l’écologie, Luc Hoffmann, qui s’est éteint le 21 juillet 2016 à l’âge de quatre-vingt-treize ans dans sa maison de Camargue, était une personnalité discrète, parlant peu. Mais sa parole parcimonieuse, portée par un engagement sans faille, a eu un impact essentiel pour la conservation de la nature.
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Écrit par
- Jean JALBERT : directeur général de la fondation Tour du Valat
- Jean Claude LEFEUVRE : professeur émérite au Muséum national d'histoire naturelle, Paris
Classification
Média