BOLTZMANN LUDWIG (1844-1906)
Boltzmann et la mathématique
En mathématique, Boltzmann révoque tout infini actuel et ne considère tout ensemble infini que comme la limite d'une collection d'individus en nombre très grand mais fini. Pour lui, cette conception finitiste reste le fondement des règles du calcul différentiel et intégral, même si ces règles se formalisent au point de pouvoir s'appliquer sans référence constante à ce qui leur a donné naissance. Boltzmann se refuse à voir dans les équations aux dérivées partielles un symbolisme directement applicable aux phénomènes, sans passer par les ensembles de nombres formant une multiplicité à plusieurs dimensions qui leur donnent un sens. Cette attitude est évidemment inséparable de celle qu'il prend en ce qui concerne l'atomisme en physique, et elle en fournit aussi la justification profonde.
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Écrit par
- Pierre COSTABEL : directeur d'études à l'École pratique des hautes études
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Autres références
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ENTROPIE
- Écrit par Bernard DIU
- 1 350 mots
- 2 médias
...sous-jacente – que l'on qualifie de microscopique – pour analyser avec succès les propriétés des corps à l'échelle courante – macroscopique. En 1872, pourtant, Ludwig Boltzmann (1844-1906) présenta une théorie nouvelle, que l'on appelle depuis mécanique statistique : elle se proposait, partant du microscopique... -
ERGODIQUE THÉORIE
- Écrit par Antoine BRUNEL
- 3 277 mots
...finies Π de Ω. Le nombre Ĥ (éventuellement + ∞) est l'entropie du système S. Ajoutons que cette notion est très voisine de celle qui est utilisée par Boltzmann dans la théorie cinétique des gaz et qu'elle a été l'objet de profonds et difficiles travaux de Sinaï qui, par là, a fait un pas important vers... -
HASARD & NÉCESSITÉ
- Écrit par Encyclopædia Universalis , Ilya PRIGOGINE et Isabelle STENGERS
- 9 614 mots
On ne décrira pas ici la lutte de Boltzmann, qui tenta en vain de séparer déterminisme dynamique et réversibilité (I. Prigogine et I. Stengers, 1988), c'est-à-dire de montrer que l'évolution irréversible, à entropie croissante, vers l' équilibre thermodynamique si elle n'avait pas de sens en ce qui... -
IRRÉVERSIBILITÉ
- Écrit par Radu BALESCU
- 2 352 mots
Historiquement, le premier modèle moléculaire d'un phénomène irréversible fut fourni par la théorie cinétique des gaz de L. Boltzmann, développée à la fin du xixe siècle. Cette théorie concerne la fonction de distribution réduite f1 (q, p ; t ) (densité de probabilité de trouver une... - Afficher les 9 références