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SCHNORR VON CAROLSFELD LUDWIG (1836-1865)

Ténor allemand, né le 2 juillet 1836 à Munich, mort le 21 juillet 1865 à Dresde, Ludwig Schnorr von Carolsfeld s'est illustré dans les rôles wagnériens. Il est le créateur de Tristan.

Fils du peintre Julius Schnorr von Carolsfeld, un des principaux représentants du courant artistique nazaréen, Ludwig Schnorr von Carolsfeld étudie avec Julius Otto à Dresde puis au Conservatoire de Leipzig. Il fait ses débuts sur scène en 1855, à la Hofoper de Karlsruhe, où il a été engagé par Eduard Devrient dès 1854 ; il y devient premier ténor en 1858. Il épouse en 1860 la soprano danoise Malvina Garrigues ; le couple s'établit cette même année à Dresde. Ludwig Schnorr von Carolsfeld s'impose comme interprète de lieder et d'oratorios ainsi qu'à l'opéra, où il est particulièrement admiré pour ses incarnations des rôles-titres de Tannhäuser et de Lohengrin de Richard Wagner.

Après avoir entendu Ludwig en 1862, Wagner demande au ténor – dont la voix, au médium solide, correspond au type nouveau dont il a besoin – et à son épouse de créer les rôles-titres de Tristan et Isolde. Le couple craint de ne pas avoir la résistance physique nécessaire à l'interprétation de cette partition exigeante, mais finit par accepter. Après une longue période de répétitions particulièrement difficiles, Tristan et Isolde est créé par Ludwig et Malvina le 10 juin 1865, au Königliches Hof- und Nationaltheater de Munich, sous la direction de Hans von Bülow, en présence de Louis II de Bavière. Bien qu'il ait pris froid, Ludwig interprète encore trois fois Tristan, puis une fois, le 9 juillet, Erik (Le Vaisseau fantôme) – sa dernière représentation publique –, avant de donner le 12 juillet un récital privé devant Louis II, en interprétant des extraits du Ring et des Maîtres chanteurs de Nuremberg. De retour à Dresde, il commence le 15 à répéter Don Giovanni mais, emporté par la fièvre, il connaît dès le lendemain des accès de délire et des crises de goutte répétées ; au bout de cinq jours, une attaque cardiaque l'emporte. Sur son lit de mort, il n'avait pas cessé de déclamer ses rôles et d'invoquer le nom de Wagner.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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Écrit par

  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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