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GALVANI LUIGI (1737-1798)

Physicien et médecin italien né le 9 septembre 1737 à Bologne (États pontificaux), mort le 4 décembre 1798 dans la même ville (République cisalpine).

Luigi Galvani obtient un diplôme de médecine à l'université de Bologne en 1759, puis un doctorat en 1762, avec une thèse sur la formation et la croissance osseuses. Il enseigne alors l'anatomie à l'université de Bologne et l'obstétrique dans une autre institution. Ses première recherches relèvent de l'anatomie comparée (tubule rénal, muqueuse nasale, oreille moyenne), mais avec un intérêt marqué pour la physiologie. Galvani donne plusieurs conférences sur l'anatomie de la grenouille en 1773 et sur l'électrophysiologie à la fin des années 1770. Après avoir acheté une machine électrostatique et une bouteille de Leyde, il réalise des expériences sur la stimulation électrique des muscles. Dès 1786, il obtient la contraction des muscles d'une grenouille en touchant ses nerfs avec une paire de ciseaux pendant un orage. Galvani confirme par des expériences ultérieures que la contraction est liée à l'activité électrique. Il obtient une contraction similaire sans sa machine électrostatique, en appuyant simplement un crochet en cuivre sur la moelle épinière du batracien et en suspendant ce crochet à une rampe en fer. Un arc métallique reliant les muscles et les nerfs peut donc remplacer la machine électrostatique.

Galvani annonce sa découverte en 1791, dans un essai intitulé De Viribus Electricitatis in Motu Musculari Commentarius (« Commentaire sur l'effet de l'électricité sur le mouvement musculaire »). Il conclut que le tissu animal contient une force vitale innée, jusqu'alors négligée, qu'il nomme « électricité animale », et qui active les nerfs et les muscles lorsque ces tissus sont reliés par un arc métallique. Il pense que le cerveau est l'organe qui sécrète ce « fluide électrique », conduit par les nerfs. Ces nerfs et les muscles agissent selon lui comme le revêtement intérieur et extérieur d'une bouteille de Leyde.

Les collègues de Galvani acceptent son point de vue, mais Alessandro Volta (1745-1827), l'éminent professeur de physique de l'université de Pavie, n'est pas convaincu par l'analogie avec la bouteille de Leyde. Il pense en effet que le contact de métaux différents est la véritable source de la stimulation, qu'il appelle « électricité métallique ». Selon lui, le muscle, en se contractant au contact du métal, réagit comme un électroscope. Volta déclare également que si un muscle touche deux métaux différents mis en contact, il se contracte avec une intensité d'autant plus forte que les métaux diffèrent. Il rejette ainsi l'idée d'une électricité animale, expliquant que la patte de grenouille répond à des différences de trempe, de composition et de masse entre les métaux. Galvani réfute cette thèse en obtenant la contraction musculaire à l'aide de deux morceaux d'un même métal.

Aujourd'hui, les scientifiques considèrent que Galvani et Volta avaient tous les deux partiellement tort et raison. Galvani avait raison d'attribuer la contraction du muscle à un stimulus électrique, mais tort d'appeler ce dernier « électricité animale ». Volta nia quant à lui à juste titre l'existence de cette électricité, mais supposa à tort que seuls deux métaux différents peuvent provoquer un effet électrophysiologique. Galvani, se détachant de la controverse suscitée par sa découverte, continue à enseigner et à pratiquer la médecine, soignant les riches comme les pauvres sans se soucier d'être payé. En 1794, il défend sa position dans un tract anonyme, Dell'uso e dell'attività dell'arco conduttore nella contrazione dei muscoli (« De l'utilisation et de l'activité de l'arc conducteur dans la contraction[...]

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Écrit par

  • : historien des sciences et des techniques, fondateur et directeur de la bibliothèque Burndy à Norwalk, Connecticut
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