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LYCURGUE (env. 390-324 av. J.-C.)

Orateur et homme politique athénien, né vers 390 av. J.-C., mort vers 324 av. J.-C.

Lycurgue est, avec Démosthène, un des chefs du parti antimacédonien à Athènes. Pendant les douze années (338-326) qui suivent la défaite infligée à Athènes par les Macédoniens à Chéronée, il gère les finances publiques avec une rare intégrité. Luttant farouchement contre la corruption des fonctionnaires, il aurait en outre doublé les recettes annuelles du Trésor. Il réforme par ailleurs l'éphébie (service militaire), réorganise la flotte de guerre, restaure les chantiers navals et achève l'arsenal conçu par l'architecte Philon. Lycurgue fait également construire de nombreux édifices et relève notamment le théâtre de Dionysos. Il fait enfin mettre au point un texte officiel des grandes tragédies d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide. Ces manuscrits, empruntés par Ptolémée II Philadelphe pour sa bibliothèque d'Alexandrie, sont ceux sur lesquels reposent la version actuelle des grands tragiques grecs.

Patriote très pieux, Lycurgue se sent investi d'une mission morale et cherche à élever la moralité tant publique que privée. Parmi les quinze plaidoyers dont il est l'auteur, seul celui intitulé Contre Léocrate nous est parvenu intégralement. Lycurgue y accuse Léocrate d'avoir fui Athènes dans la panique qui a suivi la bataille de Chéronée. Ce discours est en réalité un sermon impersonnel sur le patriotisme, écrit dans un style qui, malgré l'influence visible d'Isocrate, est diminué par une syntaxe relâchée et des citations historiques et poétiques inutilement longues.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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Écrit par

  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Autres références

  • ÉLOQUENCE, Grèce antique

    • Écrit par
    • 1 194 mots

    L'éloquence comme genre littéraire apparaît en Grèce tardivement (fin ~ ve et surtout ~ ive s.). Les plus grands orateurs sont contemporains de Philippe de Macédoine. Avant cela, les hommes politiques ne publient pas leurs discours. Le premier traité sur l'art de la parole est...