MACKENZIE, fleuve
Caractéristiques physiques
Le fleuve Mackenzie proprement dit naît dans l'extrémité ouest du grand lac des Esclaves, à 156 mètres d'altitude. Le bras oriental du lac est rempli d'eaux claires et profondes (plus de 600 mètres par endroits), tandis que la partie occidentale présente des eaux troubles et peu profondes. En raison de sa grande taille et de la superficie de la couche de glace qui le recouvre en hiver, le grand lac des Esclaves, dernière partie du Mackenzie à être libérée des glaces au printemps, reste parfois gelé en son centre jusqu'à la mi-juin.
La glace du Mackenzie commence à éclater entre la première et la deuxième semaine de mai dans la partie sud, une fois qu'elle a craqué sur la rivière Liard. Les affluents sont libérés des glaces avant le Mackenzie proprement dit. Les crues et les inondations sont fréquentes à cette période, en particulier pendant l'embâcle. Dans le bas Mackenzie, la glace se brise à la fin du mois de mai. Les glaces flottantes disparaissent en général des bras du delta fin mai ou début juin, les bras occidentaux étant influencés par le dégel précoce de la rivière Peel. De la glace de mer reste en général au large du delta dans la mer de Beaufort au mois de juin, en particulier si les vents dominants viennent du large.
Le cours supérieur
Le Mackenzie mesure près de dix mètres de largeur à la sortie du grand lac des Esclaves et y présente une grande île et plusieurs petites. Le fleuve se rétrécit à moins de 800 mètres près de Fort Providence. C'est là que des ponts de glace sont construits au début de l'hiver pour permettre aux camions de rejoindre l'autoroute qui va jusqu'à Yellowknife, ville située sur le bras nord du grand lac des Esclaves. La traversée s'effectue par ferry en été, mais la circulation routière est complètement interrompue lorsque les glaces se brisent, en mai. L'autoroute relie également Fort Simpson et Fort Liard. À l'exception d'une piste hivernale rarement utilisée, il n'y a pas de route directe qui longe plus au nord la vallée du Mackenzie. Le lac Mills est formé par le cours élargi, mais peu profond, du Mackenzie, à l'ouest de Fort Providence. En continuant sa course vers l'ouest, le fleuve se rétrécit à nouveau à environ 1,6 kilomètre de largeur et présente un courant très fort dans les rapides de Green Island, à peine 20 kilomètres à l'est de Fort Simpson. À travers les rochers qui parsèment ces rapides, un bras est cependant assez profond pour que les barges à fond plat tirées par des remorqueurs à faible tirant d'eau sortent du grand lac des Esclaves par le sud, au niveau de la ville de Hay River pour continuer leur route le long du Mackenzie.
À Fort Simpson, la rivière Liard (1 115 kilomètres de longueur), née dans le sud-est du territoire du Yukon, rejoint le Mackenzie à l'ouest. Le contraste entre les eaux troubles, chargées de limon, de la Liard et les eaux claires du Mackenzie persiste après leur confluence, les deux cours d'eau réunis présentant des propriétés physiques différentes pendant encore près de 500 kilomètres. À Fort Simpson, comme sur une grande partie de son cours, le Mackenzie traverse des falaises de graviers gris abrupts, de 30 à 60 mètres de hauteur, qui assoient les plaines adjacentes depuis le fleuve.
Sur la majeure partie de son cours, le Mackenzie traverse une plaine, qui mesure environ 400 kilomètres de largeur près de Fort Simpson. Si cette région est considérée comme une région boisée, principalement par quelques espèces de conifères (épinette blanche et noire) et des peupliers baumiers, une grande partie de la plaine qui s'étend après la confluence des divers affluents est couverte de marais, de tourbières et de lacs, ainsi que de nombreuses zones herbeuses et broussailleuses dégagées. Les monts Mackenzie s'élèvent brusquement sur[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Liza PIPER : professeure agrégée, département d'histoire et d'études classiques de l'université de l'Alberta (Canada)
- J. Lewis ROBINSON : auteur
Classification
Médias
Autres références
-
CANADA - Cadre naturel
- Écrit par Pierre DANSEREAU et Henri ROUGIER
- 5 723 mots
- 10 médias
...montagneux occidental, sont assimilées aux plaines de l'intérieur. Immense corridor s'ouvrant vers l'océan Arctique grâce au bassin hydrographique du Mackenzie, ce monde de croupes et d'incommensurables étendues horizontales n'est interrompu dans sa monotonie que tout au sud par les Cypress Hills. Contrairement... -
NORD-OUEST TERRITOIRES DU, Canada
- Écrit par Jimmy COUILLARD-DESPRÉS
- 724 mots
- 2 médias
Les Territoires du Nord-Ouest forment depuis 1870 l’un des territoires fédéraux du Canada et ont pour capitale Yellowknife. Avec 1 346 106 kilomètres carrés, il s’agit de la troisième division administrative canadienne en superficie derrière le Nunavut et le Québec. Caractérisés par...