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MAGNÉTISME (notions de base)

Effets biologiques

L’imagerie par résonance magnétique (I.R.M.) est devenue une technique incontournable de certains diagnostics médicaux. Elle exploite le phénomène de résonance magnétique nucléaire, qui est fondé sur les propriétés quantiques des noyaux atomiques et permet l’analyse chimique précise d’un tissu ; elle nécessite l’emploi de champs magnétiques intenses et stables auquel on superpose un champ oscillant. Mis à part cet usage, les effets biologiques du magnétisme sont relativement mal connus et l’Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) mène encore des études sur les risques liés à l’exposition à divers types de champs magnétiques. Les champs intenses pulsés peuvent entraîner la brûlure des tissus et provoquer des radiations ionisantes dangereuses pour la santé. Les champs statiques ne semblent pas avoir d’effet lorsque leur intensité est modérée mais provoquent, à des intensités de plusieurs teslas, des phosphènes chez certaines personnes. Les champs de très basse fréquence semblent agir sur les systèmes biologiques et sont suspectés de provoquer certains cancers. Les champs magnétiques pulsés ont un impact démontré sur les nerfs ; on a observé qu’ils influencent l’équilibre et semblent diminuer les symptômes de certaines pathologies psychiatriques. On les utilise parfois pour soigner des douleurs chroniques.

Les directions actuelles de recherche dans le domaine du magnétisme sont variées. Un exemple est la réalisation et la simulation en laboratoire des effets des champs magnétiques très intenses qui existent près de certains objets astrophysiques ; elles nécessitent de gigantesques installations expérimentales : les obstacles physiques et économiques sont donc nombreux dans ce domaine. Enfin, la recherche de monopôles magnétiques est une question ouverte de la physique moderne. Détecter leur passage parmi les rayons cosmiques ou auprès d’un accélérateur de particules reste un défi.

— Bernard PIRE

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Écrit par

  • : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau

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Aimant dipolaire du L.H.C. - crédits : C. Marcelloni/ CERN

Aimant dipolaire du L.H.C.