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MALACOSTRACÉS

Les eucarides

D'après le degré de fusion des segments thoraciques avec la région céphalique, les eucarides sont les plus évolués des malacostracés. Ils possèdent en effet une carapace soudée à tous les segments, lesquels se trouvent ainsi unis, dorsalement au moins, en un céphalothorax.

Groupe cohérent par ce caractère, par les yeux toujours pédonculés, par l'absence d'oostégites chez les femelles, comme par l'organisation interne, les eucarides se divisent en deux ordres très inégaux, sinon par le nombre des individus, que l'on ne peut guère comparer, du moins par la diversité morphologique et biologique.

Les euphausiacés

Malacostracés : euphausiacé - crédits : Encyclopædia Universalis France

Malacostracés : euphausiacé

À première vue, les euphausiacés ressemblent aux mysidacés. Les uns et les autres ont conservé un caractère primitif : un faciès caridien, avec une carapace recouvrant la région antérieure, et des appendices thoraciques biramés. Cependant, les deux groupes diffèrent fondamentalement par l'étendue de la fusion des segments postcéphaliques.

Les euphausiacés ressemblent aussi aux décapodes pénéides et carides, c'est-à-dire aux crevettes, mais s'en distinguent par les premières paires de pattes thoraciques qui ne sont jamais différenciées en pattes-mâchoires. En outre, on observe chez eux une particularité, qui chez les décapodes est exceptionnelle : tous, ou presque, sont pourvus d'organes lumineux ou photophores.

Comme chez les pénéides, les œufs sont pondus et immédiatement libérés dans l'eau. L'éclosion a lieu au stade nauplius, auquel succède une série de stades larvaires planctoniques.

Les euphausiacés, à l'encontre des décapodes, dont l'écologie est beaucoup plus variée, sont essentiellement des animaux marins pélagiques ou bathypélagiques. Ils peuplent les mers, en essaims innombrables, qui montent souvent en surface la nuit, contribuant largement à la phosphorescence de la mer grâce à leurs photophores. Se nourrissant de diatomées ou de minuscules proies animales, ils sont à leur tour dévorés par des animaux plus grands : poissons, cétacés, oiseaux. Ainsi l'estomac d'une baleine de taille moyenne peut-il en contenir de deux à trois tonnes.

Quoique l'importance des euphausiacés dans le cycle biologique des mers soit primordiale en raison de la masse de matière vivante qu'ils représentent, ils ne comptent cependant qu'un nombre d'espèces relativement faible : une centaine environ, groupées en une douzaine de genres. S'ils mesurent le plus souvent de 10 à 40 mm de longueur, il y a aussi parmi eux quelques formes géantes atteignant 10 cm et se tenant dans les eaux abyssales, jusqu'à 9 000 m de profondeur.

Les décapodes

Complexité et perfection de l'organisation, diversité morphologique et multiplicité des adaptations, avec comme corollaire une quantité considérable d'espèces – douze mille, soit le quart de tous les crustacés connus – réparties dans de nombreuses catégories systématiques, taille dans l'ensemble nettement supérieure à celle des autres ordres : telles sont, parmi d'autres, les principales caractéristiques qui placent les décapodes au sommet de la classe des malacostracés. Un autre facteur non négligeable explique l'intérêt particulier qu'ils suscitent : ils comprennent la plupart des formes comestibles et jouent un rôle qualitatif et quantitatif essentiel dans l'alimentation humaine.

On trouvera dans l'article crustacés un certain nombre de données sur l'organisation des décapodes et notamment la description de la langoustine, espèce que l'on peut considérer comme représentative de l'ordre et dont les principaux traits de structure, communs avec les décapodes typiques, sont les suivants : carapace couvrant et unissant la tête et le thorax, les trois premières paires d'appendices thoraciques transformées en pattes-mâchoires, les cinq dernières[...]

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Malacostracés : morphologie - crédits : Encyclopædia Universalis France

Malacostracés : morphologie

Malacostracés : classification - crédits : Encyclopædia Universalis France

Malacostracés : classification

Malacostracés primitifs - crédits : Encyclopædia Universalis France

Malacostracés primitifs

Autres références

  • CLOPORTE

    • Écrit par
    • 593 mots

    Crustacé de petite taille (2 cm), au corps segmenté et aplati dorso-ventralement, qui s'est adapté à une vie uniquement terrestre.

    Embranchement : Arthropodes ; sous-embranchement : Antennates ; super-classe : Crustacés ; classe : Malacostracés ; super-ordre : Péracarides ; ordre : Isopodes...

  • CRABE ENRAGÉ ou CRABE VERT

    • Écrit par
    • 618 mots

    Crustacé décapode marin bien adapté à la vie dans la zone de balancement des marées et très commun le long des côtes de l'Atlantique nord.

    Embranchement : Arthropodes ; sous-embranchement : Antennates ; super-classe : Crustacés ; classe : Malacostracés ; sous-classe : Eumalacostracés...

  • CRABE TERRESTRE

    • Écrit par
    • 740 mots

    Si l'on excepte les « crabes » ermites (pagures) et les « crabes » des cocotiers, – qui ne sont pas à proprement parler de véritables crabes car ils appartiennent à l'infra-ordre des Anomoures –, la plupart des Décapodes terrestres sont classés dans l'infra-ordre des crabes vrais ou Brachyoures....

  • CREVETTE

    • Écrit par
    • 1 242 mots
    • 1 média

    Crustacé décapode caractérisé par un corps cylindrique, ou latéralement comprimé, comprenant un abdomen bien développé et un céphalothorax souvent porteur d'un rostre sur sa partie antérieure.

    Embranchement : Arthropodes ; sous-embranchement : Antennates ; super-classe : Crustacés...

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