- 1. Historique des maladies à vecteurs
- 2. Caractéristiques de la transmission vectorielle d'une maladie
- 3. Le rôle du vecteur dans la transmission vectorielle
- 4. Les principales maladies à vecteurs
- 5. Stratégies de lutte contre les maladies à vecteurs
- 6. Maladies à vecteurs et changements climatiques
- 7. Bibliographie
MALADIES À VECTEURS
Le rôle du vecteur dans la transmission vectorielle
Les virus ou parasites absorbés à l'occasion d'un repas de sang ne survivront que dans l'organisme des insectes hématophages auxquels ils sont adaptés. Il leur faut traverser les organes digestifs pour se retrouver in fine sous forme infectieuse dans les glandes salivaires du vecteur (ou son intestin postérieur dans le cas de l'agent de la maladie de Chagas) pour être injectés ou déposés lors d'un prochain repas de sang. Il s'écoule en général plusieurs jours avant qu'un vecteur ne devienne capable de transmettre une infection, et il le restera alors le plus souvent jusqu'à sa mort.
L’insecte vecteur n’est pas une simple « seringue ». Il est surtout un lieu d’amplification ou de maturation de l’agent pathogène. Ce dernier peut simplement se multiplier dans l'insecte, comme dans le cas des arboviroses. Dans le cas des protozoaires parasites et des filaires, dont les cycles biologiques sont complexes, plusieurs situations se présentent. Le parasite ingéré doit obligatoirement terminer chez l'insecte son cycle de reproduction sexuée (paludisme) avant de redevenir infectieux. Il peut subir dans l'insecte de multiples changements de morphologie avant de redevenir transmissible (trypanosomes). Il existe une co-adaptation de l'agent infectieux à son vecteur. L'efficacité de cette co-adaptation détermine l'efficacité relative de transmission du même pathogène par différents vecteurs.
Ainsi l'efficacité vectorielle est-elle déterminée par l'ensemble de la biologie de l'insecte et de son lien avec l’agent pathogène. L'écosystème dans lequel vit l'insecte se double d'une physio-éthologie spécifique à chaque couple infectieux.
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Écrit par
- Gabriel GACHELIN : chercheur en histoire des sciences, université Paris VII-Denis-Diderot, ancien chef de service à l'Institut Pasteur
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Médias
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