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MALVALES

Les Malvales sont un ordre d' Angiospermes très important et parfaitement caractérisé. Déjà différenciées au début du Tertiaire, peut-être même dès la fin du Crétacé, elles sont aujourd'hui représentées surtout par des arbres de toutes dimensions, certains de première grandeur, et – mais en minorité – par des herbes bisannuelles ou encore annuelles. Les Malvales sont essentiellement des plantes de pays chauds ; certaines espèces sont cependant adaptées à des climats tempérés ; aucune ne supporte les climats froids des altitudes ou latitudes élevées.

À cet ordre appartiennent, avec les cacaoyers et les cotonniers, qui fournissent à l'industrie des matières d'importance mondiale, de nombreuses autres espèces, moins universellement exploitées, mais qui, par leurs fibres textiles (jute, Urena, nombreux Hibiscus), leur bois (balsa), leurs propriétés stimulantes (colatiers), leur utilisation alimentaire (gombo, durian), intéressent l'économie de vastes régions tropicales.

Caractères généraux et classification

Le principal caractère général consiste dans la conformation de la fleur et, d'abord, du périanthe : dans le bouton floral, les cinq sépales sont exactement juxtaposés (préfloraison valvaire), les cinq pétales sont libres et chacun d'entre eux recouvre, par un de ses bords, le bord voisin du pétale suivant (comme le font les tuiles d'un toit : préfloraison tordue). L'ovaire supère est, très généralement, pluriloculaire, avec placentation axile. Aucun de ces caractères n'est propre aux Malvales ; mais leur ensemble est original et suffit à distinguer l'ordre des autres ordres angiospermiens. Certains caractères, non négligeables, mais moins constants, sont en outre présents : chez la grande majorité des Malvales existent des cellules ou des poches remplies de mucilage ; et, chez la plupart des représentants de l'ordre, les feuilles, stipulées, alternant sur la tige, sont palmatilobées ou palmatinervées ; la nervation pennée est exceptionnelle.

On distingue cinq familles. Chez les Tiliacées, riches en mucilage, et les Élaeocarpacées, sans mucilage, les étamines, très nombreuses, sont entièrement libres. Dans les trois autres familles, les organes sont riches en mucilage et les étamines, quel que soit leur nombre (très variable suivant les genres), sont plus ou moins longuement soudées par leurs filets : les anthères des Sterculiacées sont biloculaires, celles des Bombacées et des Malvacées uniloculaires, mais le grain de pollen des Bombacées est lisse, celui des Malvacées épineux.

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Cacaoyer : fleur, fruit et graine - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cacaoyer : fleur, fruit et graine

Le cacaoyer - crédits : Eungchopan/ Shutterstock

Le cacaoyer

Baobab - crédits : vil.sandi/ flickr ; CC-BY-ND

Baobab