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MANGA (Hokusai)

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Collection d'albums dont l'idée naquit un jour où, discutant dessin avec un de ses élèves, Hokusai illustra son propos de centaines de croquis. Édités en 1814, ils formèrent le premier volume des Hokusai Manga. Le succès fut tel qu'au cours des cinq années qui suivirent, le maître y adjoignit neuf autres cahiers. Quinze ans plus tard étaient publiés deux autres albums, puis en 1849, année de la mort de l'artiste, paraissait le volume XIII. Vers 1875 était édité le volume XIV, rassemblant des dessins inédits, et, en 1878, un dernier cahier, réunissant nombre d'esquisses déjà parues dans d'autres recueils.

Imprimés en noir, rehaussés de gris et de rose, ces dessins couvrent les feuillets sans cadrage précis : des études à échelle réduite voisinent avec des esquisses de grandeur moyenne et des compositions en pleine page ou sur double page. Dans leur désordre apparent, elles gardent la saveur de la spontanéité, méritant bien leur titre : « Dessin au gré de l'idée », « Cahiers de caprice ». À l'exception de rares volumes dédiés à un sujet précis — architecture (vol. V), paysage (vol. VII) ou caricature (vol. XII) —, chaque cahier aborde une diversité de thèmes telle que Goncourt parle de « milliers de reproductions de ce qui est sur terre, dans le ciel, sous l'eau, ces magnifiques instantanés de l'action, du mouvement de la vie remuante de l'humanité et de l'animalité ». Pourtant, de ce foisonnement ressort un thème central : l'homme, de qui Hokusai ne s'est jamais lassé de capter, avec humour et tendresse, les attitudes et les sentiments.

Condensé de son œuvre graphique, les plus belles pages de la Manga nous livrent le meilleur de Hokusai, dessinateur génial et jamais égalé, dans une leçon de dessin qui a gardé toute son actualité.

— Chantal KOZYREFF

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Écrit par

  • : conservatrice des collections Japon, Chine et Corée aux Musées royaux d'art et d'histoire, Bruxelles, gestionnaire des musées d'Extrême-Orient

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