GOROSTIZA MANUEL EDUARDO DE (1789-1851)
Poète, auteur dramatique mexicain de parents espagnols, Manuel Eduardo de Gorostiza participe à la guerre d'Indépendance de 1808 à 1812. Libéral exalté, il fréquente les célèbres réunions politiques et littéraires des cafés La Fontana de oro et La Cruz de Malta. Il publie ses premières poésies dans la Crónica científica y literaria en 1919 ; ses articles impétueux lui valent d'être exilé par Ferdinand VII. Au moment de l'indépendance du Mexique, il prend la nationalité mexicaine et rend de grands services à sa patrie comme diplomate en Hollande, en Belgique, à Londres et aux États-Unis. Il joue un rôle important dans le développement culturel de son pays, favorisant les arts et les lettres. Poète romantique d'inspiration inégale, il réussit mieux comme auteur théâtral ; influencé par Bretón de Los Herreros et Leandro Moratín, tout en leur étant inférieur, il publie de nombreuses œuvres, néo-classiques au début, puis romantiques et nationalistes par la suite : Les uns valent les autres (Tal para cual o Las Mujeres y los hombres, 1820), Pour le meilleur et pour le pire (Contigo, pan y cebolla, 1820), Don Dieguito, dans quel pétrin ! (Don Dieguito, vaya un apuro !, 1820), L'Ami intime (Amigo íntimo, 1825), Le Cauchemar (La Pesadilla, 1833) étant les plus connues. Il fait de bonnes adaptations de Calderón (Bien vengas mal si vienes solo), de Rojas (Lo que son las mujeres), de Regnard, de Scribe. Ses comédies de caractères et de mœurs rappellent les œuvres de don Ruiz de Alarcón par la finesse des dialogues et la vie que l'auteur parvient à donner à ses personnages. Certaines furent traduites et adaptées en français à partir de 1822, notamment Indulgencia para todos.
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Écrit par
- Sylvie LÉGER : licenciée ès lettres, maître en philosophie
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