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LEGRIS MANUEL (1964- )

Danseur étoile devenu directeur de l’Opéra de Vienne (Autriche), Manuel Legris a mené un parcours sans faute, qu’il doit tout autant à ses capacités de danseur, qu’à son intelligence et son œil acéré pour détecter les talents.

Un pur produit de l’Opéra de Paris

Né à Paris le 19 octobre 1964, Manuel Legris est admis à l’école de danse de l’Opéra de Paris en 1976. Il avouera lui-même ne pas y avoir brillé d'un éclat particulier. Lors des spectacles organisés chaque année à Paris, on le remarque pourtant. Par exemple en porteur de brouette dans Les Animaux modèles, un aimable divertissement inspiré à Serge Lifar par Jean de La Fontaine. Un professeur de l'École de danse, Lucien Duthoit, se risque à prédire que ce jeune élève deviendra un jour danseur étoile. En 1980, à la fin de son cycle d'études, il est admis dans le corps de ballet de l'Opéra de Paris. Les avis sont dès lors unanimes : il compte parmi les sujets de grand avenir. Comme un pianiste ses gammes, le jeune danseur multiplie les enchaînements avec une aisance qui stupéfie. Rien ne semble lui poser un problème, l'arrêter dans une progression rapide.

Visage juvénile, œil vert pétillant sous une chevelure bouclée, proportions impeccables, Manuel Legris allie tous les dons professionnels, mais aussi les qualités humaines indispensables au danseur, à savoir le courage et la volonté. De concours en concours, le voilà coryphée en 1981, sujet en 1982. John Neumeier le remarque et lui propose un rôle de soliste dans Un Songe d'une nuit d'été. En 1984, avec sa partenaire Élisabeth Maurin, il remporte le premier prix du Concours international d'Osaka, au Japon. Rudolf Noureev, qui dirige alors le Ballet de l'Opéra de Paris, n'est pas long à remarquer tous les avantages qu'il peut tirer d'un danseur aussi talentueux. À la première de Raymonda, en 1983, Manuel Legris danse en soliste. Puis, au cours de la seule saison 1985-1986, il se plie aux exigences du style bournonvillien dans Napoli, interprète Le Lac des cygnes de Vladimir Bourmeister, Roméo et Juliette de Rudolf Noureev. Il brille aussi dans Le Palais de cristal de Balanchine et déploie toute sa langueur romantique dans Le Jardin aux lilas d'Anthony Tudor. Il reçoit le prix Carpeaux, décerné par un groupe de ballétomanes désireux de récompenser un grand espoir. Apothéose d'une année riche de succès, il est nommé danseur étoile le 11 juillet 1986, à l'issue d'une représentation de Raymonda où il incarne le personnage de Jean de Brienne. L'événement a lieu sur la scène du Metropolitan Opera de New York, au cours d'une tournée du Ballet de l'Opéra de Paris aux États-Unis.

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Aurélie Dupont - crédits : C. Larillot/ Gallery Stock/ Photononstop

Aurélie Dupont

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  • DUPONT AURÉLIE (1973- )

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    ...Aurélie Dupont enchaîne les créations dans lesquelles elle peut laisser libre cours sur scène à un tempérament passionné. Elle a souvent pour partenaire Manuel Legris, avec lequel elle forme l’un des couples modèles de l’Opéra de Paris, puis Hervé Moreau. En 2014, elle se montre éblouissante dans ...