LEGRIS MANUEL (1964- )
Un directeur de ballet avisé
Le 15 mai 2009, à l’âge de quarante-quatre ans, Il fait ses adieux à l’Opéra de Paris dans Onéguine, un ballet de John Cranko entré pour lui au répertoire de cette institution. Il est nommé à cette occasion commandeur des Arts et des Lettres.
En septembre 2010, il prend les fonctions de directeur au Ballet de l’Opéra de Vienne (Autriche) et de directeur artistique de l’école qui lui est associée. Il engage de nouveaux danseurs, venus pour la plupart de Russie ou d’Europe de l’Est. Pour sa première saison à ce poste, Manuel Legris programme pas moins de huit premières. Parmi les œuvres significatives présentées, on note la reprise du Don Quichotte de Rudolf Noureev – que Manuel Legris a choisi de remonter personnellement –, la première mondiale du ballet de Patrick de Bana Marie-Antoinette ainsi que des œuvres de George Balanchine, Jerome Robbins, Maurice Béjart, John Neumeier, Twyla Tharp, Jiri Kylian, William Forsythe, du tandem Paul Lightfoot-Sol León et de Jiří Bubeníček. Manuel Legris remanie le répertoire du Ballet de l’Opéra de Vienne. Il décide aussi, pour clore chaque saison, de rendre hommage à son mentor Rudolf Noureev lors d’un gala annuel.
Manuel Legris travaille à forger la réputation du Ballet de l’Opéra de Vienne en organisant des tournées dans le monde. Ainsi, au Japon, en 2012, il crée le rôle-titre de Ludwig II – Le roi cygne de Patrick de Bana et danse également dans La Chauve-Souris de Roland Petit. L’année suivante, il est invité à Paris, au Théâtre du Châtelet, avec le Ballet de l’Opéra de Vienne pour le festival Les étés de la danse. Ce ballet ne s’était pas produit dans cette ville depuis 1968.
En 2014, Manuel Legris prend la direction artistique du Gala des étoiles pour un Hommage à Manuel Legris où il danse au côté d’Aurélie Dupont et invite de nombreuses étoiles internationales.
Manuel Legris « est un pur-sang », disait de lui Brigitte Lefèvre, ancienne directrice de l’Opéra de Paris. Il en a le caractère fougueux et une coordination dans le mouvement qui lui permet d’aller plus vite et plus loin que les autres danseurs. C’est sans doute ce qui lui a permis d’être l’un des meilleurs de sa génération.
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Écrit par
- Jean-Claude DIÉNIS : journaliste dans le domaine de la danse
- Agnès IZRINE : écrivaine, journaliste dans le domaine de la danse
Classification
Média
Autres références
-
DUPONT AURÉLIE (1973- )
- Écrit par Agnès IZRINE
- 1 025 mots
- 1 média
...Aurélie Dupont enchaîne les créations dans lesquelles elle peut laisser libre cours sur scène à un tempérament passionné. Elle a souvent pour partenaire Manuel Legris, avec lequel elle forme l’un des couples modèles de l’Opéra de Paris, puis Hervé Moreau. En 2014, elle se montre éblouissante dans ...