MARACAS
Styles musicaux
À Cuba, le changüí paysan, d'origine bantoue, et le son emploient les maracas dans leur forme la plus connue, deux boules remplies de graines dans lesquelles ont emmanche un bâton.
Le mambo, qui apparaît au milieu des années 1940, utilise les maracas comme élément central de sa rythmique. Le cha-cha-cha des années 1950 et son ancêtre le boléro, d'origine espagnole, mettent en valeur cet instrument, qui incite à la danse. Le boogaloo et les autres formes de rapprochement entre la soul music et les musiques afro-cubaines oublient un peu les maracas dans les années 1960, mais celles-ci reviennent avec la salsa. Il est vrai que tout chanteur cubain se doit d'en posséder les rudiments.
La musique llanera du bassin de l'Orénoque au Venezuela et en Colombie fait figurer les maracas dans son orchestre de base. Au Brésil, les Indiens Tumbalalá utilisent une maraca pour diriger les danses lors de rituels.
En Afrique, des maracas de fortune sont aujourd'hui fabriquées avec des boîtes de boissons gazeuses recyclées par les musiciens camerounais de bend skin, une sorte de rap local.
En Inde, il en existe de nombreuses formes tantôt similaires au type de référence, tantôt munies d'un dispositif externe (filet de perles par exemple sur la côte ouest. La bachata, musique électrique de la république Dominicaine, très à la mode à partir des années 1990, accorde une place de choix aux maracas.
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Écrit par
- Eugène LLEDO : compositeur, auteur, musicologue et designer sonore
Classification
Média