BLONDEL MARC (1938-2014)
Secrétaire général de la Confédération générale du travail-Force ouvrière (C.G.T.-F.O.) de 1989 à 2004, Marc Fiacre Henry Blondel est né le 2 mai 1938 à Courbevoie dans une famille originaire de la ville minière Hénin-Liétard (aujourd’hui Hénin-Beaumont) dans le Nord.
Un parcours militant
Marc Blondel a été marqué par ses origines : ses deux grands-pères étaient mineurs, son grand-père et son père étaient membres de la Section française de l’Internationale ouvrière (S.F.I.O.). Après la Libération, il entre au lycée Condorcet de Nanterre et obtient son baccalauréat en 1955. Il s’inscrit alors à la faculté de droit et adhère dès sa première année à l’Union nationale des étudiants de France (U.N.E.F.). Pour payer ses études, il fait de nombreux petits boulots, dont le tri de nuit à la poste. C’est là qu’il rencontre des postiers de la C.G.T.-F.O. En 1958, il adhère à ce syndicat et, la même année, au Parti socialiste autonome (P.S.A.), une scission de la S.F.I.O. qui dénonce la politique algérienne de Guy Mollet. Marc Blondel s’engage alors dans le combat pour l’Algérie indépendante. De cette époque, il gardera de solides amitiés avec les syndicalistes du Maghreb, en particulier avec le Marocain Mahjoub Ben Seddik. En avril 1960, contrairement à la majorité du P.S.A., il refuse de rejoindre le Parti socialiste unifié (P.S.U.).
En 1961, après une rencontre avec Fred Zeller, il devient franc-maçon. Il est initié à l’Avant-Garde maçonnique, respectable loge du Grand Orient de France. Toujours en 1961 – il a fondé un an auparavant une section F.O. aux Assedic du bâtiment de la région parisienne où il était employé –, il devient permanent syndical. Il occupe alors le poste de secrétaire de l’union syndicale des employés de la région parisienne. En 1965, il entre au conseil national de la F.E.C.-F.O. (Fédération des employés et cadres-Force ouvrière). L’année suivante, au congrès national de F.O., il prône l’unité syndicale à la base avec la C.G.T. et la jeune C.F.D.T., s’opposant ainsi à la ligne du secrétaire général André Bergeron. En 1974, il est élu secrétaire général de la F.E.C-F.O. À l’issue du congrès national de Bordeaux, en 1980, il entre au bureau confédéral de Force ouvrière. Il est chargé des questions économiques, mais aussi du suivi de la régionalisation, de la décentralisation, de la participation et de l’intéressement. Il assoit sa position au bureau confédéral en prenant en charge les relations avec le Bureau international du travail (B.I.T.), la Confédération européenne des syndicats (C.E.S.) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (O.C.D.E.). Dès 1981, il est élu au conseil d’administration du B.I.T. En 1982, il y dépose une plainte contre le gouvernement polonais du général Jaruzelski, qui vient d’interdire le syndicat indépendant Solidarność (pour non-respect de conventions sur la liberté syndicale ratifiées par la Pologne).
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Écrit par
- Christophe CHICLET
: docteur en histoire du
xx e siècle de l'Institut d'études politiques, Paris, journaliste, membre du comité de rédaction de la revueConfluences Méditerranée
Classification
Média
Autres références
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CGT-FO (Confédération générale du travail-Force ouvrière)
- Écrit par Encyclopædia Universalis et René MOURIAUX
- 1 828 mots
- 1 média
...enseignants, en concurrence avec la F.E.N., y est confirmée. André Bergeron abandonne ses fonctions en février 1989. Mais sa succession a été mal préparée et le XVIe congrès préfère Marc Blondel, partisan d'un « syndicalisme de contestation », à Claude Pitous, plus proche de l'ancien secrétaire général....