MARCHE SUR ROME (1922)
L'Italie du début des années 1920 est un État en crise, écartelé entre les nationalistes qui exploitent, avec Gabriele D'Annunzio, le thème de la « victoire mutilée » (l'Italie, dans le camp des vainqueurs en 1918, n'avait pas obtenu les satisfactions territoriales qu'elle attendait), et les forces révolutionnaires qui, stimulées par l'exemple de la Révolution russe de 1917, ont menacé les institutions du pays en 1919-1920. Face à ces troubles, le mouvement fasciste de Benito Mussolini se pose tout à la fois en promoteur d'une synthèse du nationalisme et du socialisme et en défenseur de l'ordre existant, transformant volontiers les fascistes en briseurs de grève. Au printemps de 1922, le mouvement mussolinien comptait 700 000 membres. Le 27 octobre, Mussolini organise une marche sur Rome des troupes fascistes. Celles-ci auraient pu aisément être arrêtées par les troupes royales. Mais nombreux sont ceux qui pensent que le fascisme peut être utile dans un premier temps et qu'il sera toujours possible de le neutraliser par la suite. Le roi Victor-Emmanuel III est de ceux-là. Le 29 octobre 1922, à la suite de la marche sur Rome, il demande à Mussolini de former le nouveau gouvernement.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Sylvain VENAYRE : professeur d'histoire contemporaine à l'université Grenoble Alpes
Classification
Média
Autres références
-
MUSSOLINI BENITO (1883-1945)
- Écrit par Pierre MILZA
- 3 772 mots
- 6 médias
...confond avec celle de son mouvement (devenu Parti national fasciste en 1921), puis avec celle du régime qu'il a instauré en octobre 1922 à la suite d'une période de violence dont le point d'aboutissement fut la « marche sur Rome » et la désignation de Mussolini comme Premier ministre : un régime dont le...