- 1. La force génératrice des marées
- 2. Les cycles de la marée
- 3. Les marées océaniques à la surface du globe
- 4. Les marées océaniques et leur prédiction par la méthode harmonique
- 5. Des solutions globales pour les marées océaniques à la surface du globe
- 6. La propagation de l'énergie des marées océaniques
- 7. Marées terrestres
- 8. Autres marées dans l'Univers
- 9. Marées galactiques
- 10. Bibliographie
MARÉES
Les marées océaniques et leur prédiction par la méthode harmonique
Depuis la fin du xixe siècle, les services hydrographiques du monde entier prédisent, et de façon fiable, les marées le long des côtes relevant de leur responsabilité en utilisant la méthode harmonique. Cette méthode est la suivante : la force génératrice des marées peut être développée en une suite quasi illimitée de termes rigoureusement périodiques par rapport au temps. À chaque fréquence de ce spectre correspond une marée partielle de même période, appelée onde ou composante. Chacune de ces ondes a reçu un nom de code : M2 (période 12 h 25 min) correspond à la marée due au mouvement moyen apparent de la Lune, S2 (12 h) à celui du Soleil, N2 (12 h 39 min) à l'ellipticité de l'orbite lunaire, K2 (11 h 58 min) à l'inclinaison de l'écliptique et de l'orbite lunaire par rapport à l'équateur, O1 (25 h 49 min) est la composante lunaire diurne principale et K1 (23 h 56 min) la composante luni-solaire déclinationnelle. Le spectre des forces génératrices est théoriquement infini, mais il est réduit dans la pratique à quelques dizaines de composantes. La formule harmonique des marées se déduit du développement de la force génératrice ainsi exprimée sous la forme d'une somme d'ondes sinusoïdales dont les fréquences sont connues avec une très grande précision. Le véritable problème devient alors de savoir, à l'endroit où l'on veut réaliser la prédiction, quelle est l'amplitude de chaque composante et son déphasage par rapport au passage de l'astre perturbateur. Jusqu'à très récemment, le seul moyen utilisé pour déterminer ces paramètres était de disposer d'observations sur une durée suffisante (minimum 15 jours, généralement 1 an). Ce fut le travail de générations d'ingénieurs hydrographes d'installer et d'entretenir des marégraphes le long des côtes. Mais on ne pouvait prédire la marée que là où on l'avait observée, et dans son voisinage.
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Écrit par
- Françoise COMBES : professeure au Collège de France
- André GOUGENHEIM : membre de l'Institut, ancien président du Bureau des longitudes
- Christian LE PROVOST : docteur ès sciences, directeur de recherche au C.N.R.S., directeur du laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiale de Toulouse
- Jean-Paul ZAHN : astronome, directeur de l'Observatoire du pic du Midi et de l'Observatoire de Toulouse
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Médias
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