- 1. La force génératrice des marées
- 2. Les cycles de la marée
- 3. Les marées océaniques à la surface du globe
- 4. Les marées océaniques et leur prédiction par la méthode harmonique
- 5. Des solutions globales pour les marées océaniques à la surface du globe
- 6. La propagation de l'énergie des marées océaniques
- 7. Marées terrestres
- 8. Autres marées dans l'Univers
- 9. Marées galactiques
- 10. Bibliographie
MARÉES
Marées terrestres
Les marées de la partie solide du globe ne sont pas directement accessibles, mais certains phénomènes manifestent la déformation élastique qu'il éprouve sous l'action de la force génératrice des marées et qui l'allonge de quelques décimètres dans la direction de l'astre et dans le sens opposé. Une déformation analogue affecte réciproquement l'astre perturbateur ; on observe d'ailleurs un phénomène comparable dans les galaxies lorsque deux d'entre elles sont suffisamment voisines l'une de l'autre.
La marée terrestre est statique parce que, en raison des liaisons qui limitent leurs déplacements, les particules du noyau solide occupent à tout instant la position d'équilibre compatible avec les actions qu'elles subissent. En outre, la période propre du globe, qui a une rigidité voisine de celle de l'acier, est très inférieure à celles qui apparaissent dans l'action des astres.
La marée terrestre se présente d'une façon purement qualitative sous la forme d'une marée souterraine dans certains puits ou dans des mines inondées, ainsi que dans les déplacements relatifs des bords de certaines failles. D'autres phénomènes se prêtent à la mesure, ce qui permet d'étudier quantitativement les paramètres d'élasticité du globe. L'analyse des marées océaniques de longue période, qui sont des marées relatives, ou celle de la variation des latitudes, obtenue en considérant la déviation de la verticale par rapport à l'axe du monde et non plus par rapport au sol, conduisent à des résultats de faible précision. Au contraire, des gravimètres et des pendules horizontaux, spécialement construits en vue de parvenir à une très haute précision, permettent de mesurer dans de bonnes conditions le phénomène de marée affectant l'accélération de la pesanteur ou la direction de la verticale. La marée de la pesanteur, dont l'amplitude peut atteindre 0,3 milligal, est sensiblement égale à 1,2 fois sa valeur théorique, mais ce coefficient semble varier légèrement avec le lieu d'observation et suivant la composante considérée.
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Écrit par
- Françoise COMBES : professeure au Collège de France
- André GOUGENHEIM : membre de l'Institut, ancien président du Bureau des longitudes
- Christian LE PROVOST : docteur ès sciences, directeur de recherche au C.N.R.S., directeur du laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiale de Toulouse
- Jean-Paul ZAHN : astronome, directeur de l'Observatoire du pic du Midi et de l'Observatoire de Toulouse
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Médias
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