Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

KENNEDY MARGARET (1896-1967)

Née en 1896 à Londres, Margaret Kennedy est un écrivain plein de fraîcheur et de spontanéité. Très prolixe, elle commence à composer des récits et des pièces de théâtre dès son enfance, avant même de savoir lire ou écrire. Elle fait de solides études à l'université d'Oxford, où elle obtient un diplôme d'histoire. Le premier ouvrage qu'elle publie — non sans avoir auparavant écrit, puis détruit, cinq romans et trois pièces de théâtre pendant ses études secondaires — est un manuel d'histoire moderne : Un siècle de révolution (A Century of Revolution, 1922). Les deux années qu'elle consacre à la rédaction de ce manuel sont deux années d'apprentissage du métier d'écrivain, et elle ne les a jamais regrettées. Après un premier récit, The Ladies of Lyondon, 1923, qui a peu d'écho, elle rencontre le succès dès son second roman : A Constant Nymph, 1924, qui devient vite un best-seller. Il est traduit en français par Louis Guilloux, sous le titre : La Nymphe au cœur fidèle. Dès 1925, l'auteur l'adapte pour le théâtre et en tire une pièce qui a aussi un grand succès. Giraudoux l'adaptera en français sous le titre de Tessa (1934) en y mettant beaucoup de lui-même. Plus tard on en a également fait un film.

Fille d'un avoué, Margaret Kennedy épouse, en 1925, un juge dont elle aura deux fils. Elle a toujours choisi la simplicité, dans sa vie comme dans son art. Elle a déclaré un jour que les romans modernes lui paraissaient « trop écrits, trop composés ». Les siens empruntent leur fraîcheur à sa vie simple et facile. Ils sont empreints d'une intelligente tendresse et d'un humour léger. Ainsi L'Idiot de la famille (The Fool of the Family, 1930), qui est la suite de A Constant Nymph, et Solitude en commun (Together and Apart, 1936). Et, à ceux qui accuseraient Margaret Kennedy de ne s'être pas toujours retenue au bord du sentimentalisme, on ne saurait trop conseiller de lire The Feast (La Fête, trad. franç., 1951), où l'humour se fait plus macabre que sentimental.

— Ann Daphné GRIEVE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : agrégée de l'Université, maître assistant à l'université de Paris-VII

Classification