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LATORRE MARIANO (1886-1955)

Chef de file de l'école criolliste, l'écrivain chilien Mariano Latorre choisit comme thème central de son inspiration sa terre natale dont il reprend inlassablement la description à travers toute son œuvre. Ses deux romans Zurzulita (1920) et La Epopeya de Moni révèlent un médiocre talent de romancier. Mariano Latorre est un observateur subtil qui énumère, se documente, mais ne parvient pas à faire vivre ses personnages. Zurzulita raconte l'histoire d'un jeune villageois, Mateo, qui, revenant à la campagne prendre possession de son héritage, se heurte à une ambiance hostile. Ses amours avec Milla, l'institutrice, tournent court ; au moment où il va quitter son domaine après avoir été repoussé par Milla qui attend un enfant de lui, Mateo est assassiné. Le caractère le plus attachant est celui de Milla dont la nature instinctive correspond à la vision naturaliste de l'auteur. La description excessive en détails réalistes étouffe le récit, malgré l'intérêt indéniable des tableaux de mœurs rurales. Il en est de même pour La Epopeya de Moni dont le protagoniste, un berger, lutte pour défendre son troupeau contre un condor. Écrivain essentiellement rural, Mariano Latorre s'est forgé un style plus plastique que rythmé, plus précis qu'animé ; il propose une nomenclature plus qu'une interprétation. Ce sont finalement ses nouvelles qu'il faut retenir : Cuentos de Maule (1912), Ully (1923), surtout Chilenos del mar (1930), On Panta (1936) ; ses œuvres de maturité étant les recueils Hombres y zorros (1937, Hommes et renards), Mapu (1943), Viento de Mallines (1944) et son dernier ouvrage La Isla de los pájaros (L'Île aux oiseaux) qui est une évocation de l'île de Chiloe.

— Sylvie LÉGER

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