MARISTES
Mot qui désigne les membres de deux congrégations religieuses : la Société de Marie et l'Institut des frères maristes, qui se trouvent plus ou moins liées par leurs origines, les deux fondateurs ayant d'ailleurs été ordonnés prêtres ensemble à Belley le 22 juillet 1816, en même temps que Jean-Marie Vianney, futur curé d'Ars.
Fondée par Jean-Claude Colin (1790-1875) et officiellement approuvée par Grégoire XVI en 1836, la Société de Marie se proposait alors de « propager l'Église romaine [...] soit par l'éducation chrétienne des enfants [...] soit par des missions ». Dirigeant des collèges ou foyers d'étudiants en France et en Angleterre, la Société de Marie a pris place aussi parmi les grandes congrégations missionnaires en assumant l'évangélisation de l'Océanie. En 1854, les missionnaires y étaient déjà cent dix-sept, répartis en quatre vicariats apostoliques ; la continuation de cet effort valut au fondateur le nom de « Père des Océanies » (Louis Veuillot). Pour seconder les religieux de la Société, Colin fonda aussi les Sœurs maristes (1824), ainsi qu'un tiers ordre (1850).
Marcellin Champagnat (1789-1840) avait déjà commencé, dès 1817, à établir une congrégation d'instituteurs chrétiens (non prêtres), l'institut des Petits Frères de Marie, ou Frères maristes, lorsque Colin fonda la Société de Marie. Champagnat se joignit personnellement à la congrégation en 1836, les frères instituteurs formant dès lors une branche spéciale de la Société, sous l'autorité de l'unique supérieur général. Cette union ne se maintint que quelques années et les Frères maristes reprirent leur autonomie en 1852.
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Écrit par
- André DUVAL : dominicain, archiviste de la province de France
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