MARTIN-PÊCHEUR
Petit oiseau piscivore, au plumage bleu et orange, vivant le long des cours d'eau et des lacs des régions tropicales et tempérées de l'Ancien Monde (Eurasie, Afrique et Océanie). Classe : Oiseaux ; ordre : Coraciiformes ; sous-ordre : Alcédini ; famille : Alcédinidés.
Appartenant – comme les rolliers, les guêpiers et les martins-chasseurs – à l'ordre des Coraciiformes, les martins-pêcheurs, au plumage vivement coloré et au long bec épais et pointu, regroupent vingt-deux espèces qui sont réparties en deux genres : Ceyx et Alcedo. Le plus petit, le martin-pêcheur à tête rousse d'Afrique (Ceyx lecontei) ne dépasse pas 10 centimètres ; le plus grand, le martin-pêcheur de Blyth (Alcedo hercules), du nord de la Malaisie, atteint 22 centimètres.
Les martins-pêcheurs sont principalement piscivores, bien que quelques espèces se nourrissent d'insectes, d'araignées ou de petites grenouilles. Ils pêchent à l'affût, repérant leur proie perchés au-dessus de l'eau. Protégés par un épais plumage imperméable et grâce à une rétine adaptée aux visions aérienne et aquatique, ils effectuent un bref plongeon puis retournent sur leur perchoir pour avaler leur proie la tête la première. Arêtes et écailles sont rejetées sous forme de pelote.
Solitaire et territorial, le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) défend sa zone de rivière contre ses congénères. Au printemps, le mâle cherche à attirer une femelle par des cris, des poursuites et des offrandes. Une fois formé, le couple commence à creuser dans la berge un couloir d'environ 70 centimètres aboutissant à une chambre où seront déposées deux à trois pontes par an, entre mi-avril et août. Durant trois semaines, mâle et femelle se relaient pour couver les six ou sept œufs de couleur blanche. Après l'éclosion, les jeunes sont encore couvés pendant une semaine, le temps qu'il acquièrent leur plumage, et sont nourris de poissons entiers. Ils s'envolent vers l'âge de vingt-cinq jours et sont aptes à plonger quatre jours plus tard. Si le temps le permet, le martin-pêcheur est sédentaire mais, si les gelées sont trop fortes, il migre à quelques centaines de kilomètres tout au plus pour revenir au printemps sur le même territoire.
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Écrit par
- Emmanuelle GOIX : chargée de la valorisation scientifique du département des jardins botaniques et zoologiques du Muséum national d'histoire naturelle
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