MARTINET
Sous le nom de martinet se trouvent rassemblées environ soixante-dix espèces d'oiseaux au vol agile et rapide de la famille des Apodidés (ordre des Apodiformes, qui inclut également les colibris). Les autres membres de la famille sont les salanganes. Les martinets vivent dans la plupart des régions du monde à l'exception des zones polaires, du sud du Chili et de l'Argentine, de la Nouvelle-Zélande et de la majeure partie de l'Australie.
Les martinets, qui ressemblent beaucoup à des hirondelles, ont une longueur variant entre 9 et 23 centimètres. Ils ont les ailes remarquablement longues et le corps puissant et trapu. Le plumage compact est mat ou brillant, de couleur grise, brune, ou noire, avec parfois des marques pâles ou blanches sur la gorge, le cou, l'abdomen ou le croupion. La tête et le bec sont larges et ce dernier est court et légèrement recourbé. La queue est souvent courte mais peut être longue et très fourchue. Les pattes sont très courtes et faibles : avec leurs serres pointues, elles ne servent à l'oiseau qu'à s'accrocher à des surfaces verticales. Les martinets à queue souple s'aident de leur doigt postérieur tourné vers l'avant. Chez les martinets à queue épineuse ce sont les courtes rectrices aux extrémités aussi pointues que des aiguilles qui leur servent d'appui, les pattes ayant subi moins de transformations. Un martinet qui se pose sur un sol plat peut se révéler incapable de s'envoler à nouveau.
Infatigables, les martinets volent sans relâche, capturant des insectes dans leur bec grand ouvert. Ils boivent, se baignent et parfois même s'accouplent en vol. Leurs battements d'ailes sont relativement raides et lents (de quatre à huit par seconde), mais la forme des ailes en cimeterre fait que le martinet est l'oiseau le plus apte à voler à grande vitesse et il est en effet le plus rapide de tous les petits oiseaux. On pense que le martinet atteint de façon régulière une vitesse de 110 kilomètres par heure, certains témoignages – non vérifiés – faisant état de vitesses trois fois supérieures. Les seuls rapaces connus pour capturer régulièrement des martinets sont certains grands faucons.
Le nid fait de brindilles, de bourgeons, de mousse ou de plumes est collé à la paroi d'une cavité naturelle ou bien à l'intérieur d'une cheminée, grâce à la salive adhésive de l'oiseau. Certaines espèces attachent le nid à une feuille de palmier. Un exemple extrême est le martinet des palmes (Cypsiurus parvus), un oiseau d'Asie tropicale qui colle ses œufs à un minuscule nid plat fait de plumes construit sur la feuille d'un palmier, en position verticale ou même à l'envers. La femelle du martinet pond entre un et six œufs blancs (généralement deux ou trois). Si la nourriture vient à manquer, la température des œufs et des poussins peut être abaissée au niveau ambiant de façon à ralentir le développement et à ménager les ressources. Les oisillons restent au nid ou à proximité du nid pendant 6 à 10 semaines, cette durée dépendant principalement de la quantité de nourriture disponible. Une fois que leurs plumes ont poussé, ils ressemblent aux adultes et sont tout de suite capables de voler.
Le martinet noir (Apus apus), à queue souple et fourchue, se reproduit en Eurasie, hiverne dans le sud de l'Afrique et niche dans des bâtiments ou des arbres creux. Il est assez souvent confondu avec d'autres espèces de martinets ou des hirondelles. Le martinet ramoneur (Chaetura pelagica) est un oiseau à queue épineuse au plumage uni gris foncé qui se reproduit dans l'est de l'Amérique du Nord, hiverne en Amérique du Sud et niche dans des recoins tels que les conduits de cheminée ou les arbres creux. Le martinet à collier blanc (Streptoprocne zonaris), qui a la queue souple et un plumage noir brunâtre avec un étroit[...]
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- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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