ASTOR MARY (1906-1987)
La comédienne américaine Mary Astor se fit remarquer sur les planches comme sur les écrans grâce à sa beauté classique et délicate ainsi qu'à son profil de médaille. Capable de jouer une grande variété de personnages, allant de la traîtresse à l'héroïne, en passant par la matrone, elle bénéficia d'une longue carrière, qui commence à l'ère du muet et s'achève dans les années 1960.
Née le 3 mai 1906 à Quincy, en Illinois, Mary Astor (de son vrai nom Lucille Vasconcellos Langhanke) suit dans un premier temps la volonté de son père, émigré allemand, qui l'inscrit dans un concours de beauté à l'âge de quatorze ans. Un an plus tard, l'adolescente tourne dans un premier film, Sentimental Tommy (1921), mais le passage où elle apparaît sera coupé dans la copie d'exploitation. Après quelques petits rôles dans des films muets courts (deux bobines), la jeune Mary Astor est choisie pour partager l'affiche de Beau Brummel (1924) avec John Barrymore. Les deux acteurs connaîtront une liaison passionnée. Lorsque leur histoire prend fin, Mary Astor continue à jouer au côté de Barrymore dans Don Juan (1926), premier film muet à intégrer une musique et des effets sonores gravés sur un disque grâce à la technologie Vitaphone. Perfectionnant sa technique vocale dans plusieurs productions théâtrales, Mary Astor réussit parfaitement sa transition vers le cinéma parlant.
Elle tient souvent le rôle féminin principal, mais est en réalité une actrice de genre au jeu naturel et intelligent. Si elle interprète au cours de sa longue carrière une grande variété de personnages, elle est souvent cantonnée aux rôles de belle damoiselle en détresse ou de matrone bienveillante. Mary Astor démontre pourtant toute l'étendue de son talent dans son plus célèbre film, lorsqu'elle incarne une femme fatale ravissante et sournoise, Brigid O'Shaughnessy, dans le chef-d'œuvre du cinéma noir de John Huston, The Maltese Falcon (1941, Le Faucon maltais), où elle donne la réplique à Humphrey Bogart. La même année, son interprétation malicieuse d'une pianiste égoïste, Sandra Kovak, dans The Great Lie (1941, Le Grand Mensonge) lui vaut l'oscar du meilleur second rôle féminin.
Mary Astor signe deux livres de Mémoires, My Story (1959) et A Life on Film (1971), ainsi que plusieurs ouvrages de fiction, avant de s'éteindre le 25 septembre 1987 à Woodland Hills, en Californie.
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Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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