GIGNOUX MAURICE (1881-1955)
Né à Lyon dans une famille originaire du Chablais, c'est aux Alpes que Maurice Gignoux va consacrer l'essentiel de son œuvre. Il soutient une thèse portant sur la chronologie du Quaternaire et sur la limite du Pliocène-Quaternaire dans le bassin méditerranéen.
Nommé à Grenoble, il étudie les formations fluvio-glaciaires de la basse Isère. La Première Guerre mondiale arrête ses travaux. À son retour, il organise le service géologique de la faculté des sciences de Strasbourg et, en même temps, collabore à la création de l'École supérieure du pétrole où il donne des cours. En 1925, il publie la première édition de son cours magistral de stratigraphie, Géologie stratigraphique. Il développe, et publie lors du centenaire de la Société géologique, en 1930, sa théorie sur le rôle capital du Trias salifère dans la tectonique alpine. Il entreprend ensuite la première monographie géologique du champ pétrolifère de Pechelbronn et de nombreuses études sur les bassins bitumineux, résumées en un chapitre traitant de la France dans l'ouvrage, intitulé Das Erdöl, de Engler-Hofer.
Dès 1926, avec son retour à Grenoble, il se consacre à l'étude géologique des Alpes. Ses premiers travaux (mémoire de 1929) portent sur la Vanoise, puis sur la géologie du bassin de la Durance ; mais ils portent surtout sur la tectonique des Alpes, où il introduit les notions d'écoulement par gravité et de courants profonds dans le cycle orogénique alpin. Après avoir publié, en 1944, un ouvrage de vulgarisation (modèle du genre), Géologie dauphinoise, qui décrit les environs de Grenoble, il revoit, à l'occasion de la quatrième édition, sa Géologie stratigraphique.
La fin de sa vie est occupée par la rédaction d'un ouvrage qui résume son cours de géologie appliquée à l'École des ingénieurs hydrauliciens de Grenoble, qu'il a contribué à créer. Son nom reste attaché au barrage de Génissiat.
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Écrit par
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