NUCLÉAIRE MÉDECINE
Les investigations cliniques sans imagerie
Les investigations cliniques qui n'utilisent pas l'image scintigraphique regroupent les explorations fonctionnelles des organes après administration d'une faible quantité d'un traceur radioactif puis comptage de la radioactivité de l'organe lui-même ou de prélèvements de sang, d'urine ou de fèces, ainsi que les mesures par radio-immunologie de substances biologiques présentes dans le sang, ou d'autres fluides corporels.
Explorations fonctionnelles
Les techniques de radiomarquage permettent d'explorer de nombreux phénomènes physiologiques, comme la captation de l'iode par la thyroïde, l'absorption intestinale de la vitamine B 12, la survie et la séquestration des cellules sanguines, la mesure des volumes sanguins globulaire ou plasmatique, la cinétique du fer, du calcium, etc.
Dosages radio-immunologiques
S. Berson et R. Yalow décrivirent en 1960 le principe du dosage par radio-immunologie, et cette découverte fut couronnée en 1977 par l'attribution à R. Yalow du prix Nobel de médecine. Cette technique de dosage est à la fois extrêmement sensible puisqu'elle est capable de détecter des substances dont la concentration est de l'ordre de 10 pmol/1, et spécifique car elle utilise des anticorps produits sélectivement contre la substance à doser. Le principe repose sur la compétition vis-à-vis de l'anticorps, de la substance à doser et d'une quantité connue de la même substance radiomarquée. Une quantité croissante de substance à doser diminue la proportion de la substance radiomarquée qui peut se fixer sur l'anticorps. Le taux de la substance est déterminé à partir d'une courbe d'étalonnage représentant le rapport de la radioactivité des parties libre et liée à l'anticorps en fonction de la concentration de la substance. L'endocrinologie a particulièrement bénéficié de cette découverte. De nombreuses autres substances sanguines non hormonales, en particulier exogènes comme certains médicaments, peuvent être également dosées par radio-immunologie.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean-Louis BARAT : praticien hospitalier, professeur de biophysique à l'université de Bordeaux-II, chef du service de medecine nucléaire au CHU de Bordeaux
- Dominique DUCASSOU : président de l'université de Bordeaux-II, professeur de biophysique à l'université de Bordeaux-II, directeur de l'unité I.N.S.E.R.M. U306, chef du service de médecine nucléaire à l'hôpital Haut-Lévêque, C.H.U. de Bordeaux
- Nathalie VALLI : auteur, maître de conférences des universités - praticiens hospitaliers (MCU-PH)
Classification
Médias
Autres références
-
ANTIMATIÈRE
- Écrit par Bernard PIRE et Jean-Marc RICHARD
- 6 931 mots
- 4 médias
L'utilisation des positons dans le domaine médical est sans doute l'application la plus spectaculaire de l'antimatière. La tomographie par émission de positons (T.E.P.) permet d'observer in vivo et de façon quantitative des processus biochimiques et physiologiques divers. On peut ainsi étudier le... -
CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives)
- Écrit par Philippe GARDERET
- 1 115 mots
- 1 média
Le Commissariat à l'énergie atomique est institué le 18 octobre 1945 par le gouvernement provisoire du général de Gaulle, sur la proposition de Frédéric Joliot et de Raoul Dautry, nommés respectivement haut-commissaire et administrateur général délégué du gouvernement. Autour d'eux, Pierre...
-
IMAGERIE MÉDICALE
- Écrit par Maurice LAVAL-JEANTET
- 4 905 mots
- 29 médias
Après injection dans l'organisme d'un traceur radioactif émetteur γ ou X, un détecteur (gammacaméra) permet d'obtenir une image de l'organe sur lequel le traceur s'est fixé. L'image scintigraphique a une résolution spatiale médiocre (de 2 à 5 mm), mais apporte de précieux renseignements fonctionnels,... -
NUCLÉAIRE (notions de base)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 4 128 mots
- 18 médias
L’imagerie nucléaire est une branche de la médecine nucléaire qui repose sur l’utilisation d’éléments radioactifs préalablement administrés au patient et d’une caméra enregistrant le rayonnement émis par les organes internes. On distingue l'imagerie conventionnelle, très répandue dans les hôpitaux,...