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MÉLILITES

Minéraux du groupe des sorosilicates, qui cristallisent dans le système quadratique et se présentent sous forme de prismes carrés (couleur de miel, d'où leur dénomination), octogonaux ou en tablettes quadratiques. Ils possèdent des clivages nets, et parfois maclés en sablier. En lame mince, ils sont transparents, de forme carrée ou rectangulaire. Ce sont des minéraux généralement uniaxes de relief fort, de biréfringence élevée (couleur bleu de Prusse en lumière polarisée), dont l'altération particulière en brandebourg est caractéristique.

De formule générale [Si2O7]X2Y, les mélilites forment une solution solide qui va d'un pôle calcomagnésien, représenté par l'akermanite ([Si2O7]Ca2Mg), à un pôle calcoalumineux, représenté par la gehlénite ([SiAlO7]Ca2Al). Dans cette série, Ca peut être substitué partiellement par 2 Na (mélilite sodique), de même Fe peut remplacer Mg (akermanite ferrifère).

Si l'akermanite est un produit de dolomitisation des calcaires métamorphiques, les termes moyens de la série se rencontrent dans les roches volcaniques sous-saturées en association avec la leucite et la néphéline. C'est à cause de ces paragenèses que, du point de vue pétrographique, on fait jouer aux mélilites un rôle de feldspathoïde calcique. Ainsi, dans la série feldspathoïdique, on fait des mélilites l'homologue de l'anorthite dans la série feldspathique.

Ces minéraux de haute température et de basse pression (< 600 MPa) sont assez rares. On les rencontre dans les scories de hauts fourneaux, les carbonatites et les roches volcaniques sous-saturées.

— Claude SALZE

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Écrit par

  • : docteur de troisième cycle, attaché au laboratoire de volcanologie de l'université de Paris-XII

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