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MEMED LE MINCE, Yachar Kemal Fiche de lecture

Yachar Kemal - crédits : Ulf Andersen/ Gamma-Rapho/ Getty Images

Yachar Kemal

Né au moment où la Turquie est sur le point d'achever sa guerre d'indépendance, Yachar Kemal (1923-2015) a vécu de près, dans la région des monts Taurus, au sud-est du pays, les situations qu'il décrit. Memed le Mince est son troisième roman publié en turc en 1955. Il sera très vite traduit en de nombreuses langues. Trois autres tomes seront consacrés par la suite à ce brigand d'honneur : Memed le Faucon (1969), Le Retour de Memed (1984), puis Le Dernier Combat de Memed le Mince (1987), traduits en français par Munevver Andac.

Memed le révolté

D'un tome à l'autre se précise le sens politique et social du combat de Memed, à travers la personnalité des puissants qu'il fait disparaître : le chef de village Abdi Agha, cynique, méprisant, qui vole aux paysans leur récolte, les bat à mort, ou les beys Ali Safa puis Mahmout qui brûlent les récoltes, déportent les villageois pour s'approprier les terres. Pourtant, Memed n'est pas fait pour tuer. Il essaie de fonder une famille, au bord de la mer, mais il retrouve là l'injustice : il tue l'assassin de l'instituteur syndicaliste qui défend les paysans des rizières, et retourne dans la montagne.

Autour de Memed, tout un monde se presse. Il y a ses fidèles qui l'hébergent, le ravitaillent : le vieux Suleyman chez qui il fut berger, Kerimoglou le nomade yeuruk, la mère Huru qui le défend comme une lionne son petit. Il y a aussi le sergent Assim qui le poursuit avec ses gendarmes mais l'approuve au point de le sauver plusieurs fois, et l'ambigu Ali le Boiteux qui le mène au but quand il a « une affaire à régler ». Memed devient ainsi pour les villageois « celui qui redonne sa dignité au „fils de l'homme“ ».

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Écrit par

  • : diplômée de l'Institut national des langues et civilisations orientales (I.N.A.L.C.O.)

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Média

Yachar Kemal - crédits : Ulf Andersen/ Gamma-Rapho/ Getty Images

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