MERCÉDAIRES
Membres de l'ordre de la Merci ou de la Rédemption des captifs, fondé en 1218 en Catalogne par le Français saint Pierre Nolasque (1180-1249), avec l'appui du roi Jaime Ier, et approuvé par Grégoire IX en 1235. Les historiens mercédaires admettent difficilement le rôle attribué au dominicain saint Raimond de Peñafort (mort en 1275) dans la rédaction de leurs constitutions. Apparenté aux ordres militaires par ses buts et sa première organisation, l'ordre de la Merci commença à s'en éloigner lorsque, à partir de 1326, le supérieur général fut obligatoirement un prêtre.
Sans pour autant renoncer aux œuvres de secours aux prisonniers, l'ordre subit de plus en plus l'influence des ordres mendiants et put même soutenir la comparaison avec eux par le travail de ses théologiens et ses activités missionnaires. Les Mercédaires jouèrent ainsi un rôle assez important dans l'évangélisation du Nouveau Monde. Sous l'Ancien Régime, ils ont souvent assuré l'aumônerie des galères. Le talent de Zurbarán a laissé en Espagne quelques grands portraits de mercédaires. Un religieux espagnol de l'ordre, Gabriel Téllez (1583-1648), s'est illustré comme dramaturge sous le nom de Tirso de Molina.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- André DUVAL : dominicain, archiviste de la province de France
Classification