MÉSOPOTAMIE L'écriture cunéiforme
La diffusion de l'écriture cunéiforme
L'intérêt capital de cette invention fut immédiatement compris bien au-delà des frontières de Sumer. Peut-être aurait-ce été à l'imitation de l'écriture mésopotamienne et, en même temps, en réaction contre elle qu'auraient été créés, un peu après, le système de l' Élam (qui disparut bientôt) et celui de l'Égypte. À partir de la fin du IIIe millénaire, le cunéiforme se propagea peu à peu dans tout le Proche-Orient, à l'est, par l'Élam, à l'ouest, successivement, par la Syrie, la Phénicie (Byblos), l'Anatolie, enfin, au milieu du IIe millénaire, par Chypre et l'Égypte (lettres de Tell el-Amarna). Mais le système graphique fut importé non pas seulement comme une simple écriture ; partout, il apporta avec lui les deux langues qu'il écrivait déjà, le sumérien et l'akkadien, et, du même coup, toute la culture écrite de la Mésopotamie, établissant un cosmopolitisme intellectuel dans tout le Levant, du xive au xiie siècle.
Les civilisations les plus vigoureuses mirent ensuite à profit la capacité d'adaptation du cunéiforme (il l'avait déjà prouvée, presque dès sa création, en apprenant à noter l'akkadien) pour écrire leurs propres idiomes, au prix de quelques aménagements mineurs : aussi bien les langues de type agglutinant, comme l'élamite et le hourrite (parler des populations au nord et au nord-est de la Syrie), que des langues indo-européennes, comme le hittite et les dialectes apparentés.
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Écrit par
- Daniel ARNAUD : directeur d'études à l'École pratique des hautes études (section des sciences religieuses) Paris
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